Les éléphants menacés
Les pays de l’Afrique de l’Ouest s’engagent à les protéger
Mardi 29 novembre 2005
Douze pays d'Afrique de l'Ouest ont signé un accord visant à sauver leurs
dernières populations d'éléphants dont les effectifs totaux sont estimés à
Moins de 13 000, a annoncé récemment à Nairobi le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), promoteur de l'accord.
«Des mesures immédiates et de grande envergure sont nécessaires au vu de l'état périlleux dans lequel se trouvent les populations d'éléphants de la région», relève le PNUE dans un communiqué à l'occasion d'une réunion sur la convention sur les espèces migratrices (CMS) au siège de l'organisation.
L'accord prévoit notamment d'augmenter les moyens des agents chargés de surveiller les parcs nationaux, de préserver les zones d'habitat des
Pachydermes et de créer des «corridors à faune» entre les pays de la région pour faciliter les migrations des éléphants.
De tels corridors sont «déjà en cours de réalisation entre le Ghana et le
Burkina Faso, et entre le Burkina Faso et le Mali», se félicite le PNUE, en
Soulignant qu'ils sont essentiels à la survie des éléphants d'Afrique de
l'Ouest. Ils permettent aux populations fragmentées de trouver alimentation et eau, et d'éviter la consanguinité.
Une des priorités de l'accord est de sauver les 22 groupes les plus
Importants et d'effectuer un recensement du nombre exact d'éléphants dans la région.
Les estimations actuelles vont de 5000 à moins de 13 000 animaux. Les
éléphants d'Afrique de l'Ouest ont été décimés par la déforestation, le
Braconnage et le commerce de l'ivoire.
Les États signataires de l'accord sont le Bénin, le Burkina Faso, le Ghana,
La Guinée, la Guinée-Bissau, la Côte-d'Ivoire, le Liberia, le Mali, le
Niger, le Nigeria, la Sierra Leone et le Togo.
Dans ces pays, la sauvegarde des éléphants pourrait entraîner, comme ce fut le cas en Afrique de l'Est ou australe, un développement du tourisme, espère Lamine Sebogo, de l'Union internationale pour la conservation de la faune (UICN), cité par le PNUE.
«Ainsi les habitants démunis de la région auront une motivation économique pour protéger les générations actuelles et futures d'éléphants», relève-t-il.
Ce pourrait être notamment le cas du Burkina Faso, un des pays les plus
Pauvres d'Afrique de l'Ouest, qui possède une des populations les plus
Importantes d'éléphants avec plus de 2000 spécimens.
Selon le directeur de l'UICN, Achim Steiner, il ne s'agit pas «simplement
d'un accord écologique sur la sauvegarde de l'éléphant. En améliorant les
Habitats et en préservant les écosystèmes de la région, il contribue à
améliorer [...] les perspectives d'avenir des populations locales qui
dépendent de la nature pour assurer leur subsistance», a-t-il estimé.
http://french.epochtimes.com/news/5-11-29/3054.html