De l’influence de l’alimentation sur le risque de cancer du sein : le révélateur lipidome
Une équipe Inserm, menée par Philippe Bougnoux (Unité Inserm 211, Nutrition, Croissance et Cancer, Tours) a examiné le profil lipidique du tissu adipeux de 329 femmes présentant des tumeurs malignes ou bénignes du sein. Les chercheurs ont ainsi défini la notion de lipidome, à savoir la carte des différents acides présents dans le tissu adipeux, reflet qualitatif des lipides consommés et reflet des interactions complexes qui existent entre les différents acides gras de ce tissu. « Les auteurs montrent qu’il s’agit d’un indicateur potentiel de risque du cancer du sein lié à l’alimentation ». Philippe Bougnoux souligne qu’ « un unique acide gras ne peut, à lui seul, être considéré comme un biomarqueur indépendant de risque du cancer du sein », d’où l’intérêt de considérer l’ensemble des interactions entre les lipides de manière globale dans les études d’association avec les risques de cancer du sein. Des études parallèles sur l’homme et sur l’animal pourraient valider l’existence d’un lien éventuel entre la présence d’un biomarqueur et l’apparition d’un cancer, et donc une meilleure compréhension des « relations entre alimentation et cancer du sein ».
Reprise communiqué de presse Inserm du 16 mars 2006 : « Le lipidome pour évaluer une part modifiable du risque de cancer du sein »
Le Quotidien du Médecin, 21/03