Au secours des animaux de la planète
On connaissait la médecine humanitaire, voici maintenant la médecine
vétérinaire «humanitaire». Dans les trois prochains mois, six futurs
vétérinaires québécois voleront au secours des éléphants, vaches sacrées,
lamas et même des pingouins dans les pays en développement.
«Ce sera toute une expérience de vie. J'espère toucher le plus d'espèces
possible», lance Audrey Amoroso. Avec deux autres étudiants de la Faculté de
médecine vétérinaire de Saint-Hyacinthe, elle se rendra en Inde pour trois
mois. Une autre équipe prendra la direction du Pérou.
Il s'agit de la 12e édition du défi Vet-monde, mais c'est la première fois
qu'autant d'étudiants y participent. Les stagiaires accompagneront des
vétérinaires dans des refuges, des parcs naturels et des cliniques. On y
fera notamment la castration d'animaux errants en Inde, où le problème est
particulièrement chronique.
«J'ai aussi hâte de travailler avec la vache sacrée et si j'ai la chance,
avec un tigre du Bengale», lance Audrey Amoroso.
*Pingouins et alpagas*
Sa collègue, Jacinthe Messier, a quant à elle hâte de côtoyer l'alpaga, un
cousin du lama qui habite au Pérou. Elle aidera une équipe de spécialistes à
trouver des solutions pour contrer les parasites qui altèrent la viande
d'alpaga.
L'autre aspect inusité de son périple au Pérou sera de travailler avec des
pingouins. Ils y examineront de plus près les impacts du réchauffement
climatique, particulièrement d'El Nino, sur la population de pingouins, qui
ont de plus en plus de difficulté à se reproduire.
*Une part d'inconnu*
Même s'ils ont travaillé toute l'année à préparer le voyage, notamment en
amassant les 32 000$ nécessaires, ils avouent qu'il y a une part d'inconnu.
«On va apprendre sur le tas. Ce n'est pas le genre d'animaux auxquels on est
habitués ici», souligne Jacinthe Messier.
*Grippe aviaire: pas de quoi paniquer*
La grippe aviaire? Les participants au Défi Vet-monde sont loin de s'en
faire outre mesure avec cette menace durant leur séjour à l'étranger.
«Ça ne nous inquiète pas. Il n'y a pas eu beaucoup de cas en Inde», dit
Audrey Amoroso.
Selon elle, la crainte d'une pandémie est grandement exagérée, notamment
dans les médias. Malgré tout, elle est curieuse de voir comment les
vétérinaires indiens se préparent à une éventuelle épidémie. «On va voir
comment ils voient ça. Quelles précautions ils prennent», dit-elle.
*Menace pour les animaux*
Les participants déplorent qu'on mette l'accent sur la menace humaine en
délaissant la menace qui pèse sur les animaux, beaucoup plus touchés.
Pour Jacinthe Messier, qui séjournera au Pérou, le risque est encore moins
grand. «Il n'y a pas eu de cas là-bas. Du moins pour le moment»,
conclut-elle.
Plusieurs commanditaires, comme la SPCA, qui souhaite développer une
expertise dans des pays en développement, ont participé au financement de cette expédition.
Source
--
Daniel
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