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Lettre a envoyer en copié-collé :
Paris, le 26 mai 2006
VILLE DE CHATEAUROUX
Jean-François Mayet, Maire de Châteauroux
Hôtel de Ville
Place de la République
36012 CHATEAUROUX CEDEX
BUREAU DE PROTECTION ANIMALE
Dossier suivi par : COUSIN Pascal
Ligne directe : 08 71 72 63 84
Vos refs :
Objet : méthode d'euthanasie des pigeons de villes
Monsieur le Maire
Nous avons appris par un de nos adhérents que la ville de Châteauroux capture, au moyen de multiples cages,
puis tue les pigeons biset résidant dans la commune. Vous en auriez ainsi tués 2000 en 2003. Et actuellement
combien en capturez-vous ? Nous aimerions connaître par quelle méthode vous euthanasiez les pigeons et si cette
euthanasie est effectuée par vos services techniques ou par une entreprise extérieure.
Monsieur le Maire nous protestons vivement contre ces euthanasies inutiles, et nous vous signalons que les
moyens employés ici sont vains et inefficaces. Pourquoi allez-vous penser ? L'expérience des autres villes européennes
nous apprend que :
- Les effarouchements au moyen de rapaces sont inefficaces, coûteux et posent des problèmes à la population.
Ils ont été abandonnés par la plupart des grandes villes européennes et ne servent que dans quelques cas très particuliers.
Il est évident qu'ils ne font que déplacer le problème. Au départ les pigeons fuient et certains se font attraper
par les rapaces mais très vite ils apprennent à les éviter en volant le long des bâtiments.
- Les captures suivies par l'euthanasie des oiseaux ne servent à rien ( nous employons le mot euthanasie qui signifie
mort douce mais malheureusement il faudrait plutôt employer l'expression mise à mort car les sociétés de
"dépigeonnage" utilisent souvent des méthodes cruelles). Une fois qu'une partie de la population a été éliminée, il
reste plus d'espace et de nourriture pour les autres qui n'en demandent pas tant et se reproduisent donc d'autant
plus rapidement. Au bout d'un certain temps, la population s'est totalement reconstituée et tout est à refaire. Certaines
municipalités l'ont compris, comme Paris qui n'effectue plus de capture. Il en est de même pour certaines
villes à l'étranger, comme Barcelone qui, après avoir capturé et mis à mort un nombre important de pigeons sur
une dizaine d'années, s'est rendue à l'évidence que la concentration d'individus au mètre carré était restée la même
(même s'il était possible d'éliminer complètement les pigeons, d'autres espèces viendraient occuper l'espace vaAssociation
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cant, étourneaux, goélands...).
- Quant à l'interdiction de nourrir les oiseaux (qui vise souvent toutes les espèces : pigeons, moineaux, etc.) et
que n'apprécient pas les associations de protection des oiseaux : cette méthode se révèle complètement inefficace
et dans certaines grandes villes comme Paris aggrave les nuisances. En effet avant que n'existent ces mesures
d'interdiction les nourrisseurs réguliers ou occasionnels donnaient à manger aux pigeons un peu partout en toute
liberté et les populations de pigeons étaient réparties sur le territoire de la commune sans faire de trop grandes
concentrations (sauf exceptions notables). Mais depuis que ces mesures coercitives existent, les nourrisseurs réguliers,
chassés, verbalisés, prenant peur, ne donnent plus la nourriture que dans les rares endroits où ils ne sont pas
vus, et ce moins de fois dans la journée. Ce qui entraîne une aggravation des concentrations de pigeons dans certains
lieux, les quantités de nourriture à chaque dépose en hausse pour diminuer les risques.
Mais alors, que faire, allez-vous penser. Pourquoi nos agglomérations sont-elles surpeuplées de pigeons?
À l'origine, les pigeons bisets vivaient dans les falaises rocheuses, les montagnes ou les zones désertiques. La
première domestication connue du pigeon date de l'Égypte des pharaons, il y a 5.000 ans. L'élevage du pigeon
était initialement alimentaire. Mais ses compétences de grand voyageur revenant fidèlement à son pigeonnier ont
bien vite été observées et le " pigeon voyageur " est né. Une économie très importante se développa autour de cet
oiseau au fil des âges. Au XVIIe siècle on estimait le nombre des colombiers en France à 42 000. En Angleterre
l'introduction des pigeonniers remonte à l'arrivée des Normands et suit - via la Normandie - une tradition apportée
par les Romains. Au milieu du XVIIe siècle on estimait à 26 000 le nombre des colombiers d'Angleterre. Cette
économie déclina au XVIII puis passée la mode du pigeonnier du 19° , après la Seconde Guerre Mondiale, des
individus sont retournés à l'état sauvage abandonnant les pigeonniers pour s'installer le plus souvent en ville où
ils occupent des constructions dont la verticalité évoque leurs falaises d'origine. Le pigeon de ville est le descendant
du pigeon domestique, lui-même issu du pigeon biset initialement sauvage.
Quelques idées reçues complètement fausses et qui expliquent les échecs des tentatives pour contrôler le
nombre de ces oiseaux :
AFFIRMATIONS ERRONNÉES
donner à manger aux pigeons augmente le nombre des pigeons
Plus la quantité de nourriture disponible est importante plus les pigeons se reproduisent, ceux-ci grâce aux nourrisseurs
passant moins de temps à chercher leur pitance peuvent mieux poursuivre leur activité de reproduction.
Cette affirmation part du principe que les pigeons biset des villes sont des animaux sauvages comme le gibier. Comme
les espèces sauvages sa stratégie de reproduction est dépendante des saisons et de la quantité de nourriture disponible.
Cette supposition s'avère fausse et est en contradiction avec toutes les observations scientifiques sur les pigeons des
villes, en effet ces pigeons sont des animaux domestiques. La distinction entre animal sauvage et domestique est primordiale,
puisqu'une forte capacité de reproduction est une caractéristique de l'animal domestique. Tout le monde sait
que les pigeons urbains sont très prolifiques... Ces oiseaux étant le fruit d'une sélection génétique des anciens. Le
Docteur Daniel Hagg-Wackernagel a constaté dans une étude datant de 1984 que les pigeons affamés pondent plus que
les pigeons nourris régulièrement par l'homme ! Donc pourquoi accuser les nourrisseurs de la prolifération des pigeons
urbains ? Ne serait il pas logique de tenir l'Homme responsable de cette situation par son abandon du pigeon biset dont
la domestication remonte à l'antiquité.
Interdire de nourrir les pigeons est le moyen le plus efficace et les nourrisseurs sont la source du problème de la
prolifération des pigeons biset
Ici on présuppose encore que l'augmentation du nombre des pigeons est proportionnelle à la quantité de nourriture
disponible, on affirme que le pigeon biset, domestique, a le même comportement qu'un oiseau sauvage, vivant en plus
en pleine campagne. Le contrôle du nombre de pigeons biset ne peut se faire par une interdiction des les nourrir. Il faut
à l'inverse, comme n'importe quel animal domestique, s'en occuper : le nourrir dans certains endroits bien déterminés et
non gênants permettant d'y fixer les populations de pigeons où on pourra y installer éventuellement des pigeonniers
contraceptifs
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Donner à manger aux pigeons leur nuit, les rend dépendants et ils ne vivent plus d'une façon naturelle
Si les pigeons biset dépendent de l'homme c'est en raison de sa domestication et non du fait des nourrisseurs. La thèse
soutenant que les pigeons puissent vivre sans l'aide de l'homme, d'une façon naturelle est absurde du point de vue biologique.
Ces oiseaux ont maintenant les villes comme habitat naturel. Ils sont peu mobiles, et ont un rayon de mouvement
restreint. Ces animaux étant incapables de trouver sans l'homme leur alimentation, ils en sont réduits à vivre des déchets
de l'homme. Et pour eux manger du pain et d'autres restes n'est pas sans conséquences pour leur santé, ces aliments
étant mauvais pour leur métabolisme. Une alimentation contrôlée, adaptée à leur physiologie peut seule les maintenir
dans un état sanitaire satisfaisant. Pour preuve l'espérance de vie d'un pigeon biset nourrit convenablement est de 12 à
15 années alors qu'en zone urbaine elle est de 2 à 3 années, cette faible durée générée par ses conditions de vie très dure
(faim, système immunitaire affaibli, recherche permanente de nourriture qui l'épuise, stress...).
En nourrissant les pigeons, les nourrisseurs commettent des "incivilités", nuisent à la collectivité, parce que ces
animaux font courir un risque sanitaire et parce que les fientes de pigeons endommagent les bâtiments
Indépendamment du fait que leur "prolifération" n'est pas due aux nourrisseurs, des préjugés, lieux communs sont colportés
un peu partout : ils transmettent des maladies et détruisent les bâtiments. Il a été prouvé que les pigeons des villes
ne transmettent pas plus de maladie à l'homme que n'importe quel animal (dont les chiens, les chats, etc.). La fiente de
pigeon dont le PH physiologique est pratiquement neutre n'est pas la cause de la destruction des immeubles, ni même
des soi-disant problèmes esthétiques (gris, noirceur, etc.). Il faut en rechercher la cause dans la pollution atmosphérique.
Beaucoup de bâtiments historiques sont en très mauvais état alors qu'aucun pigeon n'y a résidé... Les campagnes de diabolisation
des pigeons deviennent aussi une campagne de stigmatisation des nourrisseurs. Ceux-ci sont humiliés, sanctionnés
pénalement, violentés. Les nourrisseurs devenant des délinquants alors qu'ils sont les seuls à assumer la responsabilité
de l'homme vis-à-vis de cette espèce qui l'a longtemps servi. Cet homme qui l'a abandonné, fuyant sa responsabilité.
Alors que faire ? Et bien installer des pigeonniers contraceptifs ! Ceux-ci donnent entière satisfaction aux nombreuses
villes françaises qui les ont adoptés.
La maîtrise en zone urbaine des populations de pigeons :
Ces oiseaux posent deux types de problèmes :
- un réel :
un surnombre dû à une gestion inconsidérée par les municipalités
- un subjectif :
les fameuses plaintes que les services municipaux reçoivent chaque jour pour cause de salissure, « il y en a trop , ils
risquent de transmettre des maladies etc. » . Ce côté subjectif est irrationnel car ce sentiment n'est appuyé sur aucun fait
constaté scientifiquement (en particulier pour les maladies) mais provient plutôt d'une phobie collective moderne visant
cet oiseau.
Pour résoudre ces deux types de problèmes il faut déplacer et fixer les colonies de pigeons biset dans les espaces verts
en y installant des pigeonniers. On les fixera en y distribuant la nourriture dont ils ont besoin et en leur offrant des lieux
de nidification adaptés, si bien adaptés qu'ils ne chercheront pas à retourner à leurs anciens lieux. On contrôlera leur
nombre en prélevant leurs oeufs et éventuellement en leur distribuant une graine anticonceptionnelle, la nourriture pouvant
être distribuée dans des emplacements spéciaux autorisés par la ville. Les anciens lieux de nidification seront traités,
neutralisés, dans la mesure du possible, pour éviter une ré-implantation des colonies de pigeons; les procédés utilisés
seront agréés par les associations de protection des animaux.
Il est également possible de stériliser les oeufs directement dans les dortoirs. Cette stérilisation consiste à pulAssociation
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vériser un produit formolé (de l'azacholestérol par exemple) sur les oeufs pour inhiber la formation du jaune et
donc maintenir les adultes sur des couvées mortes.
Nous vous prions de bien vouloir accepter, Monsieur le Maire, nos respectueuses salutations.
Pascal Cousin du Bureau de Protection Animale
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