Vers un étiquetage "non testé sur des animaux" pour les
cosmétiques
La mention "non testé sur des animaux" devrait fleurir dans les mois qui
viennent sur les produits cosmétiques, la Commission européenne et les
entreprises chimiques s'étant mises d'accord sur des lignes directrices à
respecter pour pouvoir l'utiliser.
Les lignes directrices retenues prévoient qu'un tel étiquetage sera possible
dès lors qu'aucun essai sur des animaux n'a été effectué directement par le
fabricant ni par ses fournisseurs.
Ces lignes directrices stipulent également que cet étiquetage, qui pourrait
constituer un avantage concurrentiel important pour des consommateurs de
plus en plus sensibles aux droits des animaux, ne "devra pas induire en
erreur le consommateur ni aboutir à une concurrence déloyale".
En outre, les entreprises qui utiliseront cet étiquetage devront "être
capables de prouver qu'il n'y a pas eu d'essais sur les animaux".
"Les sondages d'opinion nous montrent que les droits des animaux sont très
chers au coeur des citoyens européens", a déclaré le commissaire, Janez
Potocnik, en charge de la science et de la recherche, cité dans un
communiqué.
"La recherche nous permet d'offrir aux consommateurs un plus grand choix de
produits qui n'ont pas été testés sur les animaux", a-t-il ajouté.
Selon la Commission, le défi, qui concerne non seulement le secteur des
cosmétiques mais aussi les produits chimiques et pharmaceutiques, "consiste
à élaborer des méthodes ou des stratégies alternatives présentant au moins
le même niveau de sécurité que les essais sur les animaux".
Il y a un an, la Commission, des associations professionnelles et plusieurs
géants industriels lançaient un partenariat précisément destiné à accélérer
les recherches pour trouver des alternatives aux essais sur les animaux,
toujours inutilisés aujourd'hui pour vérifier que les produits vendus sont
sans risque pour la santé humaine.
Des multinationales comme BASF, Bayer, Henkel, Johnson&Johnson, Procter &
Gamble, Unilever ou L'Oréal sont d'autant plus impliquées dans ce
partenariat qu'une législation européenne adoptée en 2003 prévoit
l'interdiction des essais sur les animaux pour la fabrication des
cosmétiques à partir de 2009.
Seuls quelques produits nécessitant des "méthodes d'essai complexes"
pourront continuer à y recourir, au plus tard jusqu'en 2013.
La pression des consommateurs en ce sens est forte: selon un sondage
européen réalisé en juin 2005, plus de 80% des Européens jugeaient
"nécessaire de protéger les droits des animaux, quel qu'en soit le prix", a
indiqué une porte-parole du commissaire Potocnik.
Témoin de la pression sur les industriels, le no1 mondial des cosmétiques
L'Oréal a annoncé en mars le rachat de la chaîne de magasins The Body Shop,
qui s'est développée grâce à sa vocation écologiste et à l'opposition
farouche de sa fondatrice à l'expérimentation sur les animaux.
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--
Daniel
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