Comment le fait de maltraiter la nature et ses rythmes conduit à nous maltraiter nous mêmes... Je ne résiste pas à l'envie de vous faire partager ces infos que j'ai trouvées récemment, et qui à mon sens pourraient expliquer pourquoi nous nous sentons de moins en moins rassasiés par la nourriture que nous mangeons.
Avez-vous remarqué que lorsque vous mangez de mauvais produits (industriels, de mauvaise qualité), vous n'êtes pas satisfait à la fin de votre repas ? Avez-vous remarqué comment le fait de manger des tomates et des fraises dignes de ce nom, et non pas de vagues succédanés insipides cultivés en hydroponie ou abreuvés d'engrais et de pesticides, vous procurait une délicieuse sensation d'être comblé (dans tous les sens du terme : estomac rempli, mais esprit, également... rassasié!) ?
Comment ne pas penser que la boulimie, si répandue, et dont on accuse un psychisme défaillant ou le vide spirituel ambiant (qui n'en est pas moins réel), pourrait être également due à une sensation de manque, d'insatisfaction et de frustration constante, à toujours manger des aliments décevants ? De la même façon que l'on est déçu, 9 fois sur 10, par les produits soi-disant porteurs de bonheur que l'on achète bien cher, et qui marchent quand ils ont le temps ? Frustration, frustration... et manque, permanent, qui nous pousse, encore et toujours, à chercher, consommer, et... être déçu une nouvelle fois !!
Fort heureusement, l'agriculture biologique rencontre la reconnaissance de plus en plus de "spécialistes" de l'agronomie officielle, qui commencent également de plus en plus, enfin, à admettre que la productivité de ce type d'agriculture est aussi bonne à court terme, et meilleure à long terme, quoiqu'en disent les industriels (en effet, un sol épuisé par les pratiques intensives n'est plus rentable !!). Il y a plein d'infos qui circulent là-dessus maintenant.
Le site : http://www.delaplanete.org/Renseignements-environnementaux,281.html
donne également bien des informations très argumentées sur l'
appauvrissement considérable de notre alimentation en éléments nutritifs [NB : il s'agit bien sûr de l'alimentation industrielle], tandis qu'elle s'enrichit en calories (d'où la proportion croissante des personnes en surpoids), en raison des pratiques phytosanitaires et de la recherche à tout crin de productivité dans la culture et l'élevage. Cet article montre que dans nos sociétés où nous sommes suralimentés, nous sommes également... malnutris !!

l'alimentation industrielle.
On cherche à produire de plus en plus vite... et forcément, la qualité ne peut que s'en ressentir. N'importe qui devrait pouvoir comprendre cela facilement. Mais non, il y en a qui s'acharnent à vouloir nous prouver que des plantes qui poussent à toute vitesse et des animaux qui grossissent comme des ballons de baudruche sont aussi bons que ceux qui poussent et grandissent au rythme de croissance que la nature leur a donné...
Chacun sait que la quantité s'acquiert aux dépens de la qualité. C'est une évidence. On voudrait nous faire manger de plus en plus, des aliments de plus en plus mauvais... comment s'étonner de voir fleurir tant de maladies, de faiblesses, ... et de déprimes ? L'énergie (je parle de l'énergie vitale, et pas des calories bien sûr) que nous donnons à nos organismes ne fait que baisser. Conséquence : l'énergie dont nous disposons baisse également. N'est-ce pas logique ?
Je vous livre quelques infos disponibles sur le site mentionné ci-dessus :
Les éléments nutritifs se réduisent dans notre alimentation (Darcey Rakestraw) :
Dans The Food Magazine de janvier - mars, le nutritionniste britannique David Thomas rapporte que
les minéraux contenus dans la viande et le lait ont décliné de façon significative depuis 60 ans. (ça n'intéressera pas beaucoup les végéta*iens, mais bon...)
En analysant les chiffres des nutriments entre 1940 et 2002, Thomas a découvert que
le fer contenu dans 15 différents morceaux de viande a chuté de 47% en moyenne, tandis que certains produits montrent un déclin avoisinant les 80%. *Le fer contenu dans le lait a chuté de plus de 60% alors que la perte pour la crème et les huit fromages étudiés dépasse 50%*.
Thomas conclut que
la transition vers des aliments riches en graisse et en calories mais pauvres en micronutriments parce que très transformés a pour effet que les gens sont à la fois suralimentés et mal nourris. Changements dans la composition minérale du lait, entre 1940 et 2002 :
Sodium 50 à 43 (-14%)
Potassium 160 à 155 (-3%)
Phosphate 95 à 93 (-2%)
Magnésium 14 à 11 (-21%)
Calcium 120 à 118 (-2%)
Fer 0,08 à 0,03 (-62%)
Cuivre 0,02 à <0,01 (parti)
Sources : McCance and Widdowson, 1940 and 2002.
Une autre étude a démontré que pendant que la « mauvaise » graisse et le contenu en calories dans la viande et les volailles augmentent, les graisses bénéfiques dans ces aliments diminuent.
Une étude en 2004 de la London Metropolitan University révèle que manger le même poids de poulet aujourd’hui, comparé à il y a trente ans, procure
deux fois plus de calories mais un tiers à un huitième seulement des acides oméga-3 (les « bonnes » graisses).
"Le passage à une production animale plus intensive a mené à une augmentation du contenu énergétique dans la viande qui est sans doute à l’origine des taux élevés de cas d’obésité dans les pays industrialisés". Des analyses en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis ont montré des pertes nutritionnelles significatives dans chaque sous-groupe alimentaire.
Les raisons possibles de ces déclins de nutriments incluent une dégradation des minéraux contenus dans les sols eux-mêmes, des changements dans les variétés de plantes et la diminution ou la disparition des micro-organismes dans les sols. Mais le chercheur américain Donald R. Davis pense que l’agriculture industrielle à grande échelle, joue un rôle-clé. Davis note que
les méthodes pour augmenter les rendements comme l’usage d’engrais et l’irrigation peuvent en fait réduire les concentrations de certains nutriments en créant un « effet de dilution ». Voilà pour l'info, que je vous livre telle que je l'ai trouvée.
En conclusion, les plantes et les animaux "poussent" vite, mais mal... toujours, la quantité s'acquiert, aux dépens de la qualité... règle évidente, immuable, et pourtant...
Tant qu'on ne respectera plus les rythmes que la nature, dans sa millénaire sagesse, a construits, on ne s'en sortira pas...
Bon appétit quand même... les melons sont délicieux en ce moment, quand on les met 10 mn à température très froide (freezer) et qu'ils sont bien sucrés...
Amitiés.
