Bravo à Stéphanie Fugain, un très beau geste de sa part. Par contre son ex mari, Michel Fugain a écrit ceci dans son livre sur sa découverte de la corrida
"Ce voyage-là, m'a donné l'occasion de voir ma première corrida. Barjol et ses copains aficionados m'en ont expliqué l'histoire, la mythologie, la signification de chaque geste, chaque mouvement du torero. Ils me commentaient le moindre détail du drame qui se jouait dans l'arène et j'ai été envahi par l'émotion. N'étant pas porté à l'anthropomorphisme, je n'ai vu dans ces taureaux, ces toros bravos, que des fauves qui combattaient cat c'étaient dans leur nature de combattre et j'ai aimé le respect de leurs adversaires face au courage de l'animal. J'ai vu ces hommes en costume coloré décoré de broderies et de paillettes inquiets lorsque, jaillissant du toril, le monstre se lançait à pleine vitesse, ou verts de peur lorsqu'il s'abîmait une corne en attaquant les burladeros. On m'expliqua qu'avec une corne endommagée, le taureau devient imprévisible et qu'alors, chargeant de travers, il peut, à chaque passe, accrocher le torero. J'avais l'impression que tout cela touchait à l'essentiel de l'humanité. La vie et la mort. L'ombre et la lumière. L'Homme et ses démons. Dans ces arènes antiques et majestueuses, j'étais au coeur de l'éternité.
J'ai vu aussi un taureau, estoqué dans les règles de l'art par Pablo Camino, ne pas s'écrouler et retourner doucement mourir à la barrière dans un silence de plomb. Le temps s'est arrêté quelques secondes. La terre a cessé de tourner. Les peones et toute la cuadrilla de ce fabuleux matador se sont rangés en bon ordre derrière lui et ont accompagné le guerrier vaincu en se découvrant. Moi, je pleurais."