La zoophilie interdite (08/02/2007)
La loi sur le bien-être animal est modifiée en ce sens aujourd'hui à la
Chambre. Une lacune est ainsi comblée
BRUXELLES Au mois de novembre 2006, la cour d'appel d'Anvers a acquitté un
habitant de Genk des faits de zoophilie pour lesquels il était poursuivi.
Pascal R. avait en effet abusé sexuellement de plusieurs dizaines de chiens
avant de diffuser sur Internet les photos de ses exploits sous le pseudonyme
de Freki. L'homme s'est juste vu infliger une amende de 500 euros pour
atteinte aux bonnes moeurs.
L'homme était poursuivi sur base de la loi sur le bien-être animal mais
celle-ci ne définissait pas clairement la zoophilie. C'est pourquoi des
parlementaires ont décidé d'adapter la loi. Thierry Giet (PS) est l'un d'eux
et il explique qu'"on a profité de la proposition de loi de Madame Defraigne
au Sénat. On s'est greffé sur cette proposition de majoration des peines
pour les infractions à la loi sur le bien-être animal pour adapter celle-ci
puisque le magistrat anversois a considéré qu'elle n'était pas claire" .
Le texte modifié a été adopté en commission la semaine dernière et sera
débattu et voté aujourd'hui en séance plénière de la Chambre. Dorénavant,
les relations sexuelles avec des animaux seront donc bel et bien punissables
par la loi d'une peine de trois mois de prison. "Avant, aucun texte, même
pas dans le code pénal, ne punissait ce genre de comportement" , précise le
député. Un problème s'est toutefois posé dans la définition de l'infraction.
En effet, pour des besoins de reproduction ou d'amélioration de la race sur
les bovins ou les chevaux notamment, des manipulations sont nécessaires pour
parvenir à récolter la semence et inséminer les femelles. Cela n'est bien
évidemment pas punissable.
Par ailleurs, l'article 1 de la loi a également été amendé pour le rendre
plus clair et plus précis. On a précisé les choses pour éviter que cette loi
ne soit trop sujette à interprétation. Désormais, tout ce qui a "pour
conséquence de faire périr sans nécessité un animal ou de lui causer sans
nécessité des lésions, mutilations, douleurs ou souffrances" est punissable.
M. Ka.
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