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 Naître avec ou sans cornes?

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lithana
Décide de rester
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lithana


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MessageSujet: Naître avec ou sans cornes?   Naître avec ou sans cornes? EmptySam 2 Juil - 21:56

François Lubrina

collaboration spéciale, La Presse

Nos lointains ancêtres, sans être agronomes ni vétérinaires, n'étaient
pas plus bêtes que les animaux qu'ils soignaient. Ils avaient donc
parfaitement conscience des problèmes que posent les cornes chez les
bovins. Si bien que de nombreuses gravures et peintures rupestres
datant du néolithique révèlent déjà la présence de bovidés dépourvus de
cornes, aussi appelés «acères».

De nos jours encore, l'absence de cornes chez les bovins domestiques,
généralement obtenue par écornage (ou ablation des cornes) est
particulièrement appréciée des éleveurs de bétail. En effet, et pour
reprendre la revue Bovins du Québec d'octobre-novembre 2003, les
animaux laitiers ou de boucherie écornés s'infligent bien moins de
blessures lors des différentes manipulations, pendant leur transport,
mais aussi dans les parcs d'engraissement. Privés de cornes, veaux et
bouvillons risquent de moins se blesser aussi entre eux, et donc de
moins abîmer leur chair. Il est vrai que les carcasses de boucherie du
bétail sans cornes présentent moins de contusions, lesquelles dévaluent
de manière appréciable leur prix. Selon certaines estimations, ces
lésions corporelles coûteraient quelque 10 millions de dollars US à
l'élevage canadien et 22 millions à celui des États-Unis.

L'absence de cornes réduit, en outre, les risques d'infection: une
corne brisée demeurant d'un attrait particulier pour les mouches, et
une excellente porte d'entrée aussi pour les bactéries.

Traditionnellement donc, et pour que les bovins perdent tôt leurs
cornes, l'intervention couramment appelée «écornage» se pratique
généralement vers l'âge de deux mois, voire même plus tard. Pour ce
faire, diverses méthodes sont possibles: la brûlure électrique,
l'utilisation d'une pâte caustique ou encore le sectionnement de cet
appendice. Quelle que soit la méthode utilisée, cela reste une
expérience pénible pour l'animal. Tout particulièrement lorsqu'elle est
pratiquée sans anesthésie. L'écornage entraîne, en effet, une forme de
stress dans les heures qui suivent chez la bête qui la subit. Ce
traumatisme peut aussi avoir pour conséquence une fâcheuse perte de
gain pondéral chez les adultes jusqu'à trois mois après l'intervention.

Pour régler en douceur cet épineux problème, il sera bientôt possible,
selon la revue La semaine vétérinaire, de produire à grande échelle des
lignées de bovins dépourvus de cornes. L'identification du gène sans
corne (ou acère) est en effet suffisamment avancée chez cette espèce.
Selon André Eggen, responsable de l'équipe génomique bovine du
laboratoire de génétique biochimique et cytogénétique de l'INRA
(Institut national de la recherche agronomique), cette identification
pourrait être acquise dans un proche avenir. Elle permettrait alors de
repérer, grâce à différents tests, les taureaux homozygotes en fonction
de ce caractère. Et de générer des lignées acères pour le plus grand
bonheur de ceux qui font chaque jour le «train» ou la traite.

La production de bovins acères supprimerait donc les effets négatifs de
l'écornage. De ce fait, elle semble aussi considérée comme nécessaire
aussi par de nombreux intervenants qui militent pour le bien-être des
animaux.

Mais voilà que se profile déjà, et non sans quelques solides arguments
naturalistes, la voix de groupes intégristes, ou disons
«intégralistes». Lesquels se demandent si supprimer les cornes ne va
pas à l'encontre de la physiologie et du comportement propres à chaque
race bovine. Tout comme aussi des lois naturelles. Certains éleveurs et
associations paysannes, en Europe plus particulièrement, préférant
«laisser parler la nature». Et permettre donc, aux vaches comme aux
taureaux, de conserver leurs appendices de défense. Et que le meilleur
gagne!

Glissons enfin, et rapidement, sur la position plus épique encore des
amateurs de tauromachie. Dans sa célèbre Physiologie du goût, le
gastronome Brillat-Savarin aimait à dire qu'«Un repas sans fromage,
cela ressemble à une belle à qui il manquerait un oeil». Certes, et
pour les aficionados, une corrida sans corne c'est sûrement plus fade
encore qu'un repas gastronomique sans fromage. Quitte à ce que le
torero y laisse un oeil...

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