Le calvaire des animaux de la fermeArticle mis en ligne le 9 janvier 2008 à 14:50 L'émission La Semaine verte a rediffusé le 30 décembre dernier un reportage sur l'élevage du porc au Québec.
Pour étayer les propos sur cette production, on nous a montré à
plusieurs reprises la piètre qualité de vie de ces millions de porcs qui
vivent entassés dans des enclos sombres sans jamais pouvoir aller à
l'extérieur ou pire encore qui sont emprisonnés dans des stalles
individuelles pendant des mois.
Dans ces cages, les porcs ne peuvent effectuer aucun mouvement, si ce n'est
se lever ou se coucher sur un sol inconfortable. Il leur est même impossible
de se retourner. Ces animaux ont pourtant des pattes pour marcher et un
instinct d'exploration très développé. Ce ne sont pas des plantes ! Il faut
savoir aussi que les porcelets sont castrés sans anesthésie. Cela est très
douloureux.
La très grande majorité des poules pondeuses vivent dans des cages exigües
où elles n'ont qu'un minuscule espace pour vivre, impossible de marcher ou
d'étendre les ailes. Elles passent leurs vies sous un éclairage artificiel
pour maximiser la production d'oeufs qui seront offerts au plus bas prix
possible.
L'automne dernier, les médias nous rappelaient les conditions de vie
pitoyables endurées par des milliers de canards qui sont gavés pour produire
le foie gras, mets raffiné en mauvais traitements.
Voilà trois exemples parmi tant d'autres tout aussi déplorables.
À l'instar de plusieurs pays européens, le gouvernement du Québec devrait
légiférer le plus rapidement possible afin que cessent ces pratiques
inacceptables et contre nature et aider nos éleveurs à opérer ce changement
dans leurs façons de faire. En attendant, les consommateurs ne peuvent plus
faire semblant que l'élevage intensif des animaux de ferme est une activité
obscure sur laquelle on ne peut avoir aucune influence. Il faut accepter de
payer plus cher pour assurer une meilleure qualité de vie aux animaux sinon
on devient complice des nombreux maux que subissent injustement ces pauvres
bêtes.
Il y a présentement des oeufs de poules en liberté offerts dans tous les
grands magasins avec le logo de la traçabilité. Chaque ouf est numéroté.
C'est
une information sur la provenance de ces oeufs produits au Québec. Il y a
des producteurs de viande bio qui assurent le bien-être de l'animal tout en
offrant une viande de très grande qualité.
Devant la maltraitance généralisée des animaux de ferme, il n'y a plus que deux choix possibles: devenir végétarien ou acheter de la viande bio.
Solange Viau, résidante de LaSalle et enseignante à la maternelle
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