Grands prématurés : les limites de la réanimation
Un rapport de l’Académie nationale de médecine, réalisé par les Prs Bernard Salle et Claude Sureau, recommande d’éviter l’acharnement thérapeutique pour les prématurés de moins de 25 semaines. Les rapporteurs estiment en effet qu’ « après 25 semaines d’aménorrhée, l’expérience médicale et les données de la littérature justifient la mise en œuvre de soins destinés à favoriser la survie du prématuré en salle de naissance, puis en unité de néonatalogie. Si les conditions sont réunies, il faut tout tenter pour sauver la vie d’un tel prématuré, mais il n’est pas acceptable de s’acharner de façon déraisonnable à sauver cette vie si les traitements entrepris viennent à être disproportionnés par rapport au bénéfice attendu en termes de durée et de qualité de vie. » En revanche, avant 25 semaines d’aménorrhée ou pour un poids inférieur à 700 grammes, les experts estiment que les séquelles à long terme sont considérables et concernent plus de 30 % des prématurés.
Le Figaro, Le Quotidien du Médecin, 27/06