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 Les V suspecteraient la viande d'où leur régime...

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arnelae
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arnelae


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Les V suspecteraient la viande d'où leur régime... Empty
MessageSujet: Les V suspecteraient la viande d'où leur régime...   Les V suspecteraient la viande d'où leur régime... EmptySam 16 Aoû - 23:45

L'historien explique pourquoi on ne mange ni du serpent, ni un chat, ni
sa belle-mère. La viande est louche du point de vue sanitaire et
provient d'animaux que l'on aime toujours plus. Son avenir s'assombrit,
explique Richard Deutsch, spécialiste des tabous alimentaires

Renaud Michiels - le 15 août 2008, 22h51
Le Matin

Pourquoi ne mange-t-on pas de chat, il paraît que c'est bon et que ç'a
un goût de lapin?


Vous pouvez. La plupart des pays européens autorisent leurs citoyens à
manger leur propre chat pour leur consommation personnelle. C'est la
maltraitance qui est sévèrement punie.

Mais on trouve ça ignoble.

Oui, dans nos pays occidentaux baignant dans l'abondance. N'oublions
jamais que, s'il y avait une famine ou une guerre, beaucoup d'entre nous
passeraient Félix à la casserole.

OK, mais, en Suisse, pourquoi nous interdisons-nous un ragoût de chat ou de chien?

Les animaux domestiques ne servent à rien. Sauf exception, le chat ne
chasse plus les souris et le chien ne garde plus la ferme. On les adopte
pour la relation affective et le plaisir qu'ils nous procurent. Alors on
ne va pas manger son compagnon.

N'est-ce pas de la sensiblerie?

Débarrassés du souci vital de se nourrir, nous avons le luxe de nous
préoccuper d'autres choses, comme le respect de l'environnement, qui
contient des animaux. Ce n'est pas de la sensiblerie mais de la
sensibilité bien placée. Sauf quand on voit apparaître des groupes de
plus en plus violents luttant par exemple contre l'expérimentation
animale. Les grands mouvements sociaux s'accompagnent rarement de tact...

En attendant, certains continuent à manger des chats.

Il ne s'agit que d'une poignée de fanfarons. Ça n'a plus aucun sens, à
part d'épater le bourgeois.

Et les Chinois? Ils engloutissent toutous et minous sans s'émouvoir.

Ils avalent, dit-on, tout ce qui nage, vole, court ou a quatre pattes,
sauf les tables et les chaises. Les tabous alimentaires sont culturels:
le cochon d'Inde est par exemple très prisé en Amérique du Sud. Mais, en
Chine, c'est une tradition de famine. Qui peut disparaître.

Manger du chat, c'est mal?

Tant que l'animal est bien traité, durant sa vie comme lors de sa mise à
mort, je n'ai aucun jugement moral.

Et si on avalait une brochette de canaris ou de poissons rouges, la
population serait-elle horrifiée?


Autrefois, dans les foires françaises, il existait des concours de celui
qui dévorait le plus de poissons rouges - vivants, il est vrai... C'est
aujourd'hui prohibé. Le lien affectif est moins fort qu'avec les
mammifères: un canari ne saute pas sur vos genoux pour se faire
caresser. Mais celui qui passerait son poisson rouge à la poêle
susciterait quand même un tollé.

Tout dépend donc de l'affectif?

Plus l'animal est proche de nous, moins on le mange. Dans le temps, dans
les campagnes françaises, la tradition voulait qu'on se fâche avec son
cochon avant de le tuer. Comme pour casser cette proximité. L'affectif
est un moteur puissant des tabous alimentaires que l'on s'impose soi-même.

Et le cheval, ce n'est pas un animal domestique?

L'affectif est par définition largement irrationnel. D'autant que les
citadins ne connaissent plus les animaux de la ferme. Et leur attribuent
des qualités plus ou moins fantaisistes. Le cheval est vu comme «beau»,
«intelligent», «noble». On hésite avant de cuisiner «la plus belle
conquête de l'homme». Par contre la vache, ça va. C'est pourtant sympa,
une vache. Et tout aussi respectable.

Il est aussi illogique de manger des escargots mais pas de limaces.

Pas du tout. La limace a une peau très dure. Cuite, elle ressemble a du
caoutchouc coriace. C'est épouvantable.

Mais nous ne savons pas qu'elle est coriace: elle nous dégoûte, c'est tout!

Nos ancêtres le savaient. Et par diffusion, inconsciemment,
l'information est venue jusqu'à nous. Combien de parents, aux prises
avec un jeune enfant tripotant une limace dans un parc, lancent: «Pas
touche, c'est caca.»

Bon, mais, au fond, à quoi servent les tabous alimentaires?

Il en existe de traditionnels, culturels, religieux, comme
l'interdiction du porc dans l'islam. Ou le tabou du serpent dans la
chrétienté - c'est le Mal, qui expulse Adam et Eve du paradis originel.
Mais tous les interdits alimentaires, historiquement, ont la même
fonction: protéger notre santé.

Alors on pourrait manger sa belle-mère, non?

Non. En Papouasie, les cannibales avaient, semble-t-il, de sérieux
problèmes sanitaires et des maladies proches de celle transmise par la
vache folle. Ce n'est pas une «viande» saine, tout comme le singe,
vecteur de maladies. On suspecte d'ailleurs que le sida aurait été
transmis à l'homme de cette manière: en ingérant du singe.

Quel rapport avec la poussée du végétarisme?

Mais la viande cristallise les problèmes sanitaires! Nous sommes au bout
d'une logique agroalimentaire qui, depuis cinquante ans, nous a fait
connaître: la vache folle, la listeria, la tremblante du mouton, la
fièvre porcine, la maladie de la langue bleue ou la grippe aviaire. Et
cette liste n'est pas exhaustive. Résultat: il y a toujours plus de
végétariens. Pas par philosophie, par crainte.

Alors si on se passe de viande, c'est par principe de précaution?

Oui, par peur, par prudence, pour se protéger. Elle est suspecte. Mais
les informations scientifiques constamment lâchées dans les médias
n'aident pas. Lundi, le vin rouge est bon pour le coeur. Le lendemain
néfaste pour le foie. Le jour d'après, il ne faut pas dépasser trois
verres par jour. Puis il faudrait en avaler 10 000 litres pour que ce
soit bénéfique. Chacun se dépatouille avec tout ça et tous les
comportements existent. Mais, pour revenir à la viande, la tendance,
même désordonnée, est au végétarisme.

Bref, on va tous finir végétariens.

Ce n'est pas demain la veille. Par une sorte de mécanisme de défense, on
protège ce que l'on aime en se tenant sous-informé. J'ai vu un reportage
sur l'élevage des saumons en mer du Nord, gavés de farines et
d'antibiotiques. Etait-il fiable, représentatif? En tout cas je ne mange
plus de saumon. Par contre je ne veux pas savoir trop précisément ce
qu'il se passe entre un boeuf et le steak dans mon assiette. J'aime trop
le steak.

Sinon, il nous reste les insectes...

Au dernier Paléo Festival, un stand vendait des insectes et des vers:
ç'a bien marché. L'OMS et l'ONU nous recommandent d'ailleurs de
diversifier notre nourriture et de nous intéresser à ces sources de
protéines.

Il faudra du temps pour qu'on avale ça!

Pas tellement. C'est accepté philosophiquement et ç'a un sens tant
économiquement qu'écologiquement. La plus grande partie du chemin est
déjà faite.


Source


Les V suspecteraient la viande d'où leur régime... Triste18 c'est assez lamentable de la part d'un homme cultivé d'avancer de telles inepties... Les V suspecteraient la viande d'où leur régime... Tapesur
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