Je vous fais suivre à appel à pétition concernant des faits qui se sont déroulés dans l'État de México, dans le centre du Mexique. Elle m'a été transmise par une association de l'État de San Luis Potosí, également dans le centre du Mexique, avec qui j'ai été en relation dans le cadre de la lutte anticorrida.
http://www.petitiononline.com/jalt2009/petition.html
J'y ajoute une traduction en français du texte de la pétition :
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La communauté de droits des animaux et de protection des animaux au Mexique est consternée par l'acte de brutalité et de la violation de tous les droits de l'individu et de l'homme contre Javier Cervantes -un militant humanitaire- et les animaux qu'il abritait, perpétré par un groupe anonyme de voisins avec l'approbation tacite des autorités de la municipalité de Jaltenco et de l'État de México lui-même.
Javier avait fourni un abri provisoire à près de 80 chiens et de chats errants -tous stérilisés et vaccinés-, et ses voisins furieux avaient exigé à plusieurs reprises qu'il quitte sa maison immédiatement ou ils tueraient ses animaux. Il recherchait donc un nouvel endroit pour vivre, et quelques jours avant l'attaque sanguinaire, il avait obtenu une aide financière pour construire un mur d'enceinte qui maintiendrait ses chiens et chats en sécurité dans un terrain qui lui avait été donné à cette fin. Cependant, le 23 février dernier, les menaces contre Javier se sont accomplies : un groupe d'hommes masqués a fait irruption dans la résidence de Javier et brutalement tué, avec des machettes, des pistolets et des barres, un certain nombre de chiens et de chats.
Héctor Jose Urdapilleta, un ami de Javier Cervantes, a donné une description détaillée du massacre :
« Javier m'a téléphoné pour me faire savoir qu'un voisin l'avait averti qu'ils étaient en train de tuer ses chiens. J'ai couru jusqu'à la maison de Javier et j'ai été reçu par les hommes vêtus de noir, masqués, avec de longues armes, des machettes et des barres. Je leur ai demandé de cesser de frapper et de donner des coups de machettes aux chiens. Ils m'ont demandé que si j'étais le propriétaire des chiens. Non, leur ai-je répondu, je suis un ami du propriétaire et je viens voir se qui se passe. Alors ils m'ont emmené dans la maison et se sont mis à me frapper à coup de barres et à coups de pieds. Ils m'ont dit que j'étais mis dans une situation difficile, et en même temps m'ont jeté là les chiens agonisaient. Je pouvais voir Tomás, un des chiens qui criait de façon déchirante à cause de la douleur due à ses blessures. J'ai pu voir un autre petit chien qui s'enfuyait, ils lui ont coupé une patte à la machette, et malgré ça il continuait à courir. "C'est ce que tu veux, tu vas l'avoir", ont-ils dit, et ils m'ont jeté sur les chiens massacrés. Ils m'entendaient pleurer parce que je ne pouvais rien faire pour les chiens. J'ai appelé les voisins, mais personne n'a répondu.
Dehors, il y a avait des policiers municipaux qui empêchaient à quiconque d'entrer. Ils m'ont fait monter dans une camionnette avec les animaux abattus, ils ne me permettaient pas de lever la tête, ils me la tenaient baissée avec leurs bottes, me laissant complètement trempé dans le sang des chiens. Quand j'ai vu la police de l'État arriver je me suis senti soulagé, j'ai pensé que je serais sauvé, j'ai beaucoup d'amis dans la police de l'État, mais ils n'ont fait rien. Ils m'ont attaché les mains et les pieds avec du ruban adhésif, et m'ont emmené au Parquet, qui n'a trouvé aucune raison de me garder, c'est pourquoi on m'a refait monter dans la camionnette et on m'a jeté dans un petit ravin non loin d'ici. De là je suis revenu en marchant, et bien qu'il soit deux heures du matin, je suis vivant. »
NOUS DEMANDONS LE SOUTIEN DE LA COMMUNAUTÉ NATIONALE ET INTERNATIONALE POUR EXIGER DU GOUVERNEUR DE L'ÉTAT DE MÉXICO, ENRIQUE PEÑA NIETO, QU'IL CONDAMNE CET ACTE ATROCE ET PORTE PLAINTE CONTRE LES RESPONSABLES D'UN CRIME INSUPPORTABLE ET INEXCUSABLE CONTRE DEUX HOMMES INNOCENTS ET UN GROUPE D'ANIMAUX IMPUISSANTS, CERTAINS VIEUX, AVEUGLES, OU CONVALESCENTS.
Nous savons que notre pays devient une « terre sans la loi, » mais nous ferons tout notre possible pour d'obtenir qu'on rende justice à ces malheureux animaux massacrés, à leur protecteur traumatisé -dont les biens ont également été endommagés- et à l'acte héroïque de défense d'Héctor José face à une bande des meurtriers masqués et un voisinage complice.
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Jean-Paul