Les banquiers veulent du vin bio !
Vous vous souvenez d'Emmanuel Giboulot, viticulteur en biodynamie, qui a été condamné à 500 euros d’amende pour avoir refusé de traiter sa vigne avec des pesticides ?
Une mobilisation payante !
Vous avez été plus de 500 000 à signer la pétition de soutien à Emmanuel Giboulot. Et vos efforts, ainsi que la mobilisation du viticulteur lui-même et du tissu associatif local ont porté leurs fruits : cette année, la zone d’épandage prévue par l’arrêté préfectoral en Côte d'Or ne représente plus qu'un quart de la zone ciblée il y a un an. (Le domaine d’Emmanuel Giboulot en est exclu).
Surtout, l’administration a repris l’argumentation développée par Emmanuel lors du procès, à savoir qu’il fallait prendre une décision commune par commune, et ne traiter qu'en dernier recours si l’on constatait une contamination réelle de la vigne. Vous pouvez consulter l’arrêté préfectoral de 2014 pour la Côte d’Or ici.
Quelque chose a changé depuis le procès et la pétition : c’est la possibilité de débattre des choix posés par les viticulteurs. Même s’il existe encore des désaccords sur la manière de lutter contre la flavescence dorée et sur les développements de la vigne en Bourgogne, une chose est sûre : les épandages ne seront plus imposés de manière systématique en Bourgogne ! Il faut donc une fois encore féliciter notre vigneron pour son choix courageux qui, à l’époque, n’avait rien d’évident : il a privilégié la santé du consommateur à la protection de sa vigne en s’attirant les foudres de ceux qui craignaient pour leur propre domaine
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Augustin de Livois
IPSN