L’élevage intensif mis en cause
Dans La Recherche, François Renaud, directeur de recherche au CNRS, indique que « l’élevage intensif favorise la grippe aviaire ». Alors que plus de 150 millions de volailles ont été abattues depuis le début de l’épidémie, il apparaît en effet que certaines pratiques seraient responsables de la dissémination du virus : productions intensives et manque de diversité génétique des animaux d’élevage. Si le virus s’adaptait à l’homme, il estime qu’il faudrait prendre en considération « des paramètres encore non maîtrisables pour estimer sa propagation ». Mais le désastre serait assuré, quand on voit qu’aujourd’hui en France « il y a déjà une crise économique, alors que pas un oiseau d’élevage n’a encore montré de symptômes ».
Par ailleurs, Lee Jong-Wook, directeur général de l’OMS, estime que la possibilité que le virus ne finisse par se transformer en souche hautement pathogène pour l’homme est accrue. D’autres spécialistes sont moins inquiets, devant la rareté des cas humains malgré des dizaines de milliers de contacts avec des oiseaux infectés.
La Recherche, Sciences & Avenir, 01/12