À dire d'urgence aux futures mamans
Comment dites-vous « baby blues » en français ?
Ah oui, j'ai trouvé : « syndrome de dépression du post-partum », ou SDPP.
Hmm… comme tous les acronymes, ce terme ne me rassure pas. Il flaire le néologisme des années 80, 90 au plus tard.
Un bref coup d'œil dans une encyclopédie médicale traditionnelle nous apprend que le SDPP n'existait pas encore en 1920, ni d'ailleurs en 1940. Le baby-blues non plus ; cousin du hamburger, du blue-jeans et du chewing-gum, il semble que ce soit un enfant de l'après-guerre.
La recherche scientifique récente sur la maternité nous apprend que le moral de la mère peut être gravement atteint par une déplétion (diminution de la quantité) en nutriments essentiels, en particulier en oméga-3, qui ont été vigoureusement pompés par le bébé pendant la grossesse.
Le pompage ne s'arrête pas à la naissance puisque l'allaitement impose lui aussi une forte contrainte sur les réserves nutritionnelles de la mère. Et même si vous n'allaitez pas, votre corps après votre accouchement subit de profondes transformations physiologiques qui exigent une alimentation particulièrement riche, sans parler bien sûr de l'énergie que vos enfants vous demandent à chaque instant pour répondre à leurs mille besoins.
Si vous n'êtes pas encore tombée enceinte, mais que vous le souhaitez, commencez tout de suite à faire des réserves.
Si vous êtes enceinte, prenez des compléments nutritionnels solides et en grande quantité.
Si vous venez d'accoucher, même chose. Enfin, si vous avez eu plusieurs enfants et que vous ne vous êtes jamais souciée de reconstituer vos réserves, cet article vous intéressera également.
La fécondation et l'apparition de la vie restent un miracle lumineux pour les parents, et un miracle très obscur pour les scientifiques.
À dire d'urgence aux futures mamans
En revanche, la suite du développement du fœtus ressemble de près à un phénomène physique classique : il faut des atomes précis pour contribuer à la construction des cellules du fœtus. Et chaque type de cellule a ses besoins spécifiques. En particulier, les cellules nerveuses sont faites à 60 % de graisse : votre enfant a besoin pour construire son cerveau de DHA, un acide gras à longue chaîne que le corps est incapable de fabriquer lui-même si vous ne lui fournissez pas des oméga-3 alimentaires. De même, il ne pourra pas fabriquer d'hémoglobine sans fer, un élément qui doit absolument se trouver en quantité suffisante dans votre alimentation. Il a besoin de calcium, de phosphore, de vitamine D et de vitamine K2 pour se fabriquer des os.
Et cætera.
Bien entendu, le principe même du développement du fœtus est qu'il prélève tous ces matériaux sur le corps de la mère, créant au besoin chez elle une carence (le fœtus a priorité…). Mais ultimement, dans la nature, rien ne se fait sans rien.
Dans les nombreux cas où les molécules ne peuvent pas être synthétisées par l'organisme (oméga-3, vitamine C, plus tous les oligo-éléments, fer, cuivre, zinc, manganèse, etc.), soit la maman mange assez de ces éléments pour son fœtus, soit elle n'en mange pas assez.
Si elle n'en mange pas assez, cela ne veut pas dire que le fœtus meurt, ni même qu'il aura une malformation ; la nature a suffisamment de ressources pour suppléer aux carences dans bien des cas.
Mais il s'agira toujours de suppléer, autrement dit de construire les systèmes sensoriels, nerveux, hormonaux, qui définiront le tempérament physique, intellectuel et moral du bébé d'une façon différente, et et sous-optimale par rapport à ce que la nature aurait fait si elle avait eu les meilleurs éléments à sa disposition.
C'est une réalité inéluctable, et dont on ne parle certainement pas assez aux futures mères.
Un manque de DHA (oméga-3) pendant la grossesse et après la naissance, par exemple, peut réellement nuire à la vue et aux capacités cérébrales et intellectuelles ultérieures du bébé. Le système nerveux et le potentiel intellectuel de l'enfant peuvent s'en trouver très affaiblis.
Cela ne veut pas dire qu'il sera moins humain, ni moins gentil, ni moins aimé de ses parents (ce sera toujours un enfant !). Mais sa vue et son esprit ne l'aideront pas autant durant sa vie que cela aurait pu être.
Un manque de vitamine D affaiblira son immunité. Il augmentera son risque de sclérose en plaques.
Un manque de vitamine B9 (folate ou acide folique) peut provoquer des malformations du fœtus, en particulier du tube neural. Ce point est bien connu des médecins qui conseillent presque tous aux mamans et futures maman de prendre de l'acide folique à partir de 3 mois avant le début d’une grossesse désirée.
Un manque de microflore intestinale (probiotiques), 4 semaines avant l'accouchement chez la mère et jusqu'à la naissance, fera que l'intestin du bébé sera moins bien ensemencé au moment de la naissance. Ses défenses naturelles seront moins actives, et il aura un risque plus élevé d'eczéma et d'asthme.
Un manque de fer (et sous une forme assimilable par l'organisme, s'il vous plait) entraîne une longue séries d'ennuis qui vont de la fatigue à la dépression pour la maman, à un ralentissement du développement du fœtus et un risque d'accouchement prématuré.
Une cure indispensable
La maman, à son tour, souffrira de multiples maux, qu'elle attribuera au fait même d'être enceinte, mais qui disparaîtraient complètement, ou seraient fortement atténués, si elle était convenablement alimentée.
La fatigue peut devenir omniprésente ; vous avez l'impression d'un poids écrasant dans le dos et les jambes. Vous éprouvez des douleurs musculaires et lombaires, de l'essoufflement, des vertiges, des varices et même un état dépressif.
Avant d'en conclure que vous n'êtes pas faite pour avoir des enfants, ou que vous vivez forcément des « grossesses difficiles », il est important de vous assurer que vous, et votre enfant, ne souffrez pas d'un grave déficit d'un élément nutritionnel cité ci-dessus.
Si c'est le cas, je recommande la prise d'un bon complément multivitamines, de magnésium, de vitamine D et d'oméga-3. Il est important de vérifier son statut en fer et de remédier à une carence si nécessaire.
Cela peut rapidement monter à un budget de 150 euros pour environ deux mois de cure. C'est beaucoup d'argent, sans doute. Mais il ne faut pas sous-estimer les avantages à long terme pour le bébé comme pour la maman. Si des lectrices font l'essai, je les remercie de m'adresser leurs témoignages, que je republierai dans cette lettre (de façon anonyme) pour l'édification de tous.
J.-M. Dupuis
http://clic.sante-nature-innovation.fr/t/EQ/zSQ/1q0/AAO_Iw/NPk/AAFigw/AQ/santenatureinnovation.com/comment-dites-vous-baby-blues-en-francais/
(le lien sera actif sous peu)