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 Un avocat du soja plaide sa cause ...

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Alep
Pottok des Pyrénées
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Alep


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MessageSujet: Un avocat du soja plaide sa cause ...   Un avocat du soja plaide sa cause ... EmptyLun 22 Jan - 19:30

********************************************************
Pour relancer les réfelexions sur le soja, ci-joint un courrier de réponse
au magazine "que choisir" sur les accusation sur le soja.

Il est intéréssant d'entendre une autre voix sur sujet pour être mieux informé sur le sujet; dans aucun procès un accusé n'a pas le droit à un défenseur. Je suis bien content, après la partie civile d'entendre les avocats.

L'auteur Hervé Berbille est ingénieur en agro-alimentaire et diplômé en ethno-pharmacologie.

La réponse est plus que longue mais démonte quelques techniques "scientifiques" pour faire passer un message. Je demande à l'administratice de m'excuser si elle juge qu'il aurait mieux valu mettre un lien sur cette réponse...

Merci de réagir à cette réponse.

PS: ouf, il ont pas touché mes sojasun....

Un avocat du soja plaide sa cause ... Soja

*********************************************************


Hervé Berbille
Bordeaux


Mme Fabienne Maleysson
Que Choisir

A Bordeaux, le 15 janvier 2007
Copie : M. Alain Bazot


Objet : votre article « Du soja et des dégâts »


Madame,
Suite à l’article que vous avez publié (« Du soja et des dégâts ») paru dans le n° 441 de Que
Choisir (octobre 2006), je vous prie de trouver ci-après quelques questions et remarques
auxquelles je vous serai très reconnaissant et très obligé de bien vouloir répondre.
1) Après avoir lu attentivement votre article, je n’ai trouvé aucune étude attestant d’un
quelconque effet délétère chez l’homme, nourrissons compris. Aussi pourriez-vous me faire
parvenir les références d’une ou plusieurs études scientifiques attestant de tels effets chez
l’homme ?
2) Vous indiquez que « les isoflavones pures (…) à partir de 73 g/jour (…) favorisent
l’inflammation des vaisseaux sanguins ». J’attire au préalable votre attention sur le fait que
cette quantité est considérable. Sachant qu’une gélule de traitement de la ménopause type
Phyto-Soja© contient 35 mg d’isoflavones, il faudrait avaler 2085 gélules/jour pour obtenir
cet effet inflammatoire. De même, en se basant sur vos propres mesures, il faudrait
consommer plus de 128 kg de steaks de soja Gerblé© et plus d’une tonne de « yaourts »
Sojasun© nature. Par ailleurs, comme vous indiquez que 200 g de tofu par jour correspondent
à une « grande quantité », alors que penser de plus d’une tonne de soja par jour ?
Notez qu’à cette « dose » (plus d’une tonne/jour…), n’importe quel aliment, même l’eau
potable, serait tout simplement mortel. Vous titriez pourtant en avril 2000, « Soja,
l’important c’est la dose » : en l’espèce, on ne saurait mieux dire…
3) Vous indiquez, je cite, que « l’engouement (pour le soja) repose sur des considérations peu
rationnelles » : en quoi faut-il que les choix alimentaires soient dictés par des considérations
« rationnelles » ? Pour des motifs religieux, par définition irrationnels, certaines personnes
refusent de consommer du porc ou de la viande certain jour de la semaine : cela vous paraît-il
également irrecevable ? Dans ces conditions, pourquoi les amateurs de soja devraient-ils se
prévaloir d’un acte « rationnel » ? Par ailleurs, les bénéfices santé du soja sont reconnus
officiellement en Malaisie, au Japon et aux Etats-Unis (au même titre que les fibres d’orge, les
huiles d’olive et de colza par exemple : inutile donc d’invoquer le « lobby du soja »). Ce
choix n’est donc peut-être pas aussi « irrationnel » que vous l’indiquez quand on sait par
ailleurs que les maladies cardio-vasculaires constituent la première cause de mortalité en
France.
2
De même, rappeler comme vous le faites la forte progression de la production mondiale du
soja ne plaide pas en faveur de votre thèse car elle traduit au contraire la forte progression de
la consommation…de viande puisque 90% du soja produit dans le monde est utilisé
(gaspillé ?) pour l’alimentation animale (source : Arômes Ingrédients Additifs, Avril-Mai
2005, page 20). En outre, cette part accrue des protéines animales dans l’alimentation
mondiale constitue un véritable désastre environnemental, je cite le rapport de l'Organisation
des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), « un des premiers responsables
des problèmes d'environnement », soit une menace autrement plus sérieuse pour les
générations futures que les très spéculatifs effets des isoflavones de soja (source : Le Monde,
05.12.06). En admettant qu'il y existe un lobby du soja, il devrait se frotter les mains quand on
consomme de la viande et du lait de vache, car la consommation animale rapporte beaucoup
plus aux producteurs de soja que la consommation humaine.
4) Vous volez au secours de la viande et des produits laitiers en dénonçant les « rumeurs
persistantes accusant les produits laitiers de tous les maux ». Je remarque au préalable que
vous reprenez à quelque chose près les termes de l’organisme chargé de la promotion des
produits laitiers (Cidilait), je cite : « selon certaines rumeurs, le lait serait responsable d’au
moins 60 à 70% des troubles rencontrés en médecine générale ». Pourtant, des études
scientifiques publiées dans des revues faisant autorité (1 ;2) mentionnent bel et bien un risque
accru (+ 60%) de cancers ovariens chez les femmes consommant des produits laitiers, et ce
pour de faibles doses (deux verres de lait par jour). Plus intéressant encore, cette étude
cosignée par Serge Hercberg (3), qui indique un risque accru de cancers prostatiques, toujours
lié à la consommation de produits laitiers et à des doses également faibles (un yaourt). Ce
même Serge Hercberg préconise par ailleurs via le Plan National Nutrition Santé de
consommer 3 laitages par jour : ne discernez-vous pas là une incohérence ?
Et que dire lorsque vous vous répandez en louanges (in Que Choisir, janvier 2006) à propos
des yaourts : à quels « effets bénéfiques » documentés faites-vous allusion ? Sachez qu’il
existe des aliments à base de soja (Sojasun©, Senja©, etc.) apportant également des
probiotiques, dont des lactobacilles, tout en protégeant des cancers prostatiques (4) quant à
eux : pourquoi cela n’est-il pas rappelé dans votre article ?
D’autre part, chez les nourrissons, de nombreuses études, dont certaines publiées dans le très
prestigieux Lancet établissent un lien entre exposition au lait de vache et le diabète de type 1
(Insulino-dépendant). D’autres études (5 ;6), dont une publiée dans l’une des revues les plus
cotées en neurosciences (Neurology) établissent un lien entre consommation de produits
laitiers et un risque accru de la maladie de Parkinson. De son coté, le Pr. Walter Willet,
Université de Harvard, considérée cette année encore comme la meilleure université du
monde (classification de l’université Jiatong à Shanghaï), déclare : « En l’état des
connaissances, il nous paraît irresponsable de faire la promotion des laitages comme on le
fait dans de nombreux pays. ».
Enfin, le Centre international de Recherche sur le Cancer (OMS) a pris officiellement
position (Communiqué de Presse, N° 165, OMS, 15 juin 2005) en indiquant, je cite, que l’on
constate « une augmentation de 35% du risque de cancer colorectal chez les individus qui
consomment les quantités les plus élevées de viande rouge et de préparations carnées, par
rapport aux sujets en consommant le moins ». Même C. Bennetau reconnaît, je cite, les
« facteurs cancérigènes de la viande », sans le moindre conditionnel (rapport CSHPF, 1996,
p. 97).
3
Considérez-vous que le Lancet, l’American Journal of Clinical Nutrition, Neurology, l’OMS,
l’Université de Harvard et le Pr. Willet, voire C. Bennetau, soient des colporteurs de rumeurs
ou bien que leurs mises en garde devraient être prises en considération et portées à la
connaissance du grand public, à commencer par une revue défendant les consommateurs ?
5) Vous écrivez que « comparaison n’est pas raison » au sujet des effets bénéfiques du soja
observés chez les Asiatiques et extrapolés chez les Occidentaux. Pourtant, tout votre
argumentaire consiste à dire que les isoflavones de soja sont dangereuses chez l’homme à
partir d’extrapolations portant sur les effets du trèfle chez des brebis, où l’on constate
quelques effets, attribués de surcroît à d’autres composés, (coumestanes), mais aucun
réellement dangereux soit dit en passant.
De plus, j’attire votre attention sur le fait que l’essentiel du soja (90%) est utilisé pour
l’alimentation animale depuis plusieurs décennies, je vous cite d’ailleurs à ce sujet (in Que
Choisir, avril 2000) « Bovins, porcs, poulets, poissons en ont (du soja) aujourd’hui (en fait
l’utilisation du soja en l’alimentation animale remonte bien avant avril 2000 !) au menu ». Or,
à l’exception de quelques effets sur des poissons carnivores (truites et esturgeons, qui ne sont
pas dans la nature de gros consommateurs de soja…), aucun effet négatif n’a été rapporté sur
les autres animaux (vous avez d’ailleurs oublié les chevaux chez qui le soja n’a aucun effet)
comme vous n’auriez probablement pas manqué de le souligner, ni en 2000, ni 6 ans plus tard,
ce qu’atteste notamment la demande toujours plus forte pour le soja destiné à l’alimentation
animale (à ce sujet, le forte progression des tonnages en soja que vous citez indique une forte
progression de la consommation…de viande !). Aussi, puisque vous préférez vous baser sur
des extrapolations animal/homme plutôt que de prendre en compte les effets constatés chez
les Asiatiques depuis des millénaires (que je considère infiniment plus proches de l’Homme
occidental que les brebis…), pourquoi alors ne prenez-vous pas en considération le cas de ces
animaux nourris massivement et sur plusieurs générations avec du soja, et non pas ceux
nourris avec du trèfle ou de la luzerne, comme cela serait, me semble-t-il, plus logique ? De
même, le soja est largement utilisé dans les aliments pour animaux de compagnie (chiens),
sans que ceux-ci s’en portent plus mal (7).
Enfin, les conclusions d’une récente étude publiée dans le très sérieux British Medical
Journal (Perel P : “Comparison of treatment effects between animal experiments and clinical
trials : systematic review.” BMJ, doi:10.1136/bmj.39048.407928.BE) devraient vous inciter à
vous défier des extrapolations et comparaisons homme/animal, je cite : « Les auteurs
concluent que les discordances entre les essais chez l’Homme et les modèles animaux au fait
que les modèles animaux ne reproduisent pas de façon adéquate la pathologie humaine.
Ces discordances peuvent avoir une grande importance dans le développement de nouveaux
médicaments ou de nouvelles techniques. C’est ainsi qu’on ne retrouve pas forcément en
passant chez l’homme les résultats obtenus en pharmacologie animale, ce qui conduit à
l’abandon de développements très coûteux. La mise au point de modèles animaux qui soient le
reflet de la pathologie humaine est donc primordiale et les communications entre les
chercheurs et les cliniciens doivent être améliorées. »
6) Vous écrivez que le soja est « un produit à la mode dont on ne connaît pas grand-chose ».
Pourtant, d’une part, en Asie où cette « mode » alimentaire remonte environ à 5.000 avant JC,
le soja constitue depuis toujours la base alimentaire des Asiatiques, y compris pour plus de
80% des enfants de moins de 18 mois, (8 ;9) ce qui contredit votre assertion selon laquelle les
4
nourrissons asiatiques sont nourris avec des préparations à base de lait de vache : à ce sujet,
merci de me communiquer l’étude sur laquelle vous vous appuyez.
D’autre part, la consultation de la base de données utilisée par l’Afssa pour son rapport
produit très exactement 33 935 études scientifiques aux mots clé « soy OR soybean OR
isoflavones OR phyto-oestrogen ». D’où ma question : à partir de combien d’années, voire de
millénaires, et d’études scientifiques considèrerez-vous que l’on pourra statuer sur l’innocuité
du soja ?


Dernière édition par le Lun 22 Jan - 19:36, édité 1 fois
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MessageSujet: (suite)   Un avocat du soja plaide sa cause ... EmptyLun 22 Jan - 19:31

7) Vous écrivez que les laits infantiles à base de soja (PPS) représentent 2,1% du marché. J’en
déduis donc que les laits infantiles à base de lait de vache (PLV) représentent les 97,9%
restants, soit l’écrasante majorité. D’autre part, le lait de vache contient, je cite J.M. Besle
(Unité de Recherches sur les herbivores, INRA Site de Theix), « des isoflavones (…) sous une
forme (= équol) qui pourrait être plus active que dans la plante d’origine » et par ailleurs, le
lait de vache contient naturellement différentes hormones, dont des (véritables) oestrogènes
« en grande quantité » et par définition 2.000 fois plus puissants que les « phytooestrogènes
», de l’IGF-1 une hormone de croissance considérée comme dopante par le
Comité International Olympique et également impliquée dans les processus de cancérisation
(10), de la leptine, impliquée dans le déclenchement des pubertés précoces, mais également
des corticoïdes, de l’ocytocine (également cancérogène), etc.
De plus, chez les nourrissons nourris aux laits infantiles à base de lait de vache, on retrouve de
plus grandes quantités d’équol plasmatiques que chez les nourrissons nourris au lait infantile à
base de soja (11). De plus, on ne trouve pas de forme actives (aglycones) d’isoflavones dans
le plasma des nourrissons nourris aux PPS (12), à l’inverse des enfants nourris aux PLV.
Si comme vous le laissez entendre, les phyto-oestrogènes sont « néfastes » et « pervers », ne
serait-il pas alors plus judicieux de votre part de proclamer « pas de lait de vache dans le
biberon » et de se préoccuper davantage des quantités réellement absorbées plutôt que des
quantités ingérées ? De plus, le lait humain (13) contient naturellement des phytooestrogènes
: allez-vous saisir la DGCCRF afin que les femmes allaitantes soient également
soumises à une déclaration obligatoire des teneurs en phyto-oestrogènes de leur lait ?
8) Ne voyez-vous pas une incompatibilité à dénoncer dans le même élan le « lobby du soja »
ce qui, selon C. Bennetau, conduit à « gonfler les effets bénéfiques » du soja (in Que Choisir,
avril 2000) et à interviewer cette même Catherine Bennetau, qui a fait financer ses travaux
respectivement par deux entreprises agroalimentaires qui fabriquent des produits à base de
soja (dont Arkopharma©) et mène une autre étude avec Danone© (14) ?
Pour l’anecdote, en avril 2000, toujours dans votre propre revue, C. Bennetau se présentait en
victime du « lobby du soja », je cite : « lorsque l’on souhaite travailler sur les effets pervers
du soja, il est quasiment impossible de trouver des crédits ». En ce qui concerne les
« troublantes incertitudes » de C. Bennetau sur le soja, celles-ci renvoient à l’étude effectuée
par le Dr Brian Strom (15). Pourtant, les conclusions de cette étude sont les suivantes, je cite :
« la consommation de préparations pour nourrissons à base de soja n’a pas de conséquences
sur la santé ni sur la reproduction ». Aussi, interrogé au sujet de l’interprétation faite par C.
Bennetau de son étude, il n’est guère étonnant que B. Strom déclare, je cite à nouveau : « Le
Pr. Bennetau n’a pas compris nos résultats » et ajoute « Rien ne nous permet de déconseiller
l’utilisation de préparations de soja chez les enfants » (interview complète disponible sur
www.lanutrition.fr).
5
Le fait que C. Bennetau se permette, volontairement ou pas, une telle contrevérité ne devrait-il
pas vous « inciter à la prudence », non pas tant vis-à-vis du soja, mais plutôt vis-à-vis de ses
déclarations ? Ce d’autant plus que pour C. Bennetau « on aurait dû recueillir des données
plus précises comme la concentration du liquide séminal en spermatozoïdes ». Or, de telles
études ont été menées et concluent à une absence d’effet sur ce marqueur biologique précis
(16), ni d’ailleurs sur les taux de testostérone. Toujours à partir d’extrapolations
animal/homme, C. Bennetau laisse entendre que le soja peut « induire des perturbations du
système reproducteur ». Mais, là encore, ni chez le nourrissons (17), ni chez l’adulte (18), de
tels effets ont été observés, et ce pour les deux sexes.
Autre troublante omission relevée : C. Bennetau semble ignorer, ou ne vous relate pas, que
lors la grossesse le foetus synthétise des protéines particulières (alpha-foetoprotéines)
destinées à le protéger…des oestrogènes maternels, et qui agissent également sur les
isoflavones de sorte que, même si ces dernières présentaient un quelconque danger, elles ne
pourraient de toute façon agir sur le foetus. Et comme il fallait s’y attendre, cette récente étude
(19) publiée par le National Cancer Institute américain (difficile de passer à coté pourtant,
surtout quand comme C. Bennetau on se présente comme une « spécialiste mondiale de
phyto-oestrogènes ») qui indique que consommer du soja dans l’enfance réduit de 58% le
risque de survenue ultérieure de cancer du sein.
9) Sur la base de vos propres mesures, 200 g de tofu, quantité selon vous à partir de laquelle
s’observe « un effet bénéfique léger sur le cholestérol », apportent plus de 115 mg
d’isoflavones. Par conséquent, il est impossible d’atteindre l’effet bénéfique sans « exploser »
le plafond de votre propre « dose d’isoflavones à ne pas dépasser ». Aussi, comment
expliquez-vous que 200 g de tofu produisent en même temps « un effet bénéfique léger sur le
cholestérol (sanguin) » tout en favorisant des « effets néfastes pour les vaisseaux sanguins » ?
10) Vous écrivez que les PPS dépassent la dose limite fixée à 1 μg/l pour les substances
oestrogéniques. Or, sur la base d’analyses effectuées sur le lait de vache par le Laboratoire
d'Etude des Résidus et Contaminants dans les Aliments (Ecole Vétérinaire de Nantes)
(publiées dans Food Chemistry, 87, (2004) 275-281), les teneurs en phyto-oestrogènes
atteignent jusqu’à 400 μg/l (moyenne 120 μg/l), auxquels il faut encore ajouter les
oestrogènes et les différents Polluants Organiques Persistants (dioxines, PCBs, phtalates, etc.)
qui se concentrent dans le lait et qui exercent un pouvoir oestrogénique autrement plus
puissant que les phyto-oestrogènes.
J’attire à nouveau votre attention sur le fait que parmi les phyto-oestrogènes accumulés dans
le lait de vache, on trouve une prépondérance d’équol, un phyto-oestrogène environ 10 fois
plus oestrogénique que les isoflavones natives : comme vous dites, « les chiffres parlent
d’eux-mêmes ». Aussi, allez-vous également saisir la DGCCRF pour interdire les préparations
pour nourrissons à base de lait de vache, sachant que ces préparations contiennent plus de
50% de lait, alors que celles à base de soja contiennent seulement 14% de protéines de soja
purifiées (isolat) ?
Tant que vous y êtes, réclamez également l’interdiction des farines infantiles car les céréales
peuvent contenir jusqu’à 7640 μg/kg de phyto-oestrogènes (lignanes). Reste que si votre
demande aboutissait, elle conduirait mécaniquement à une interdiction des PLV (laits
infantiles à base de lait de vache) pour les mêmes raisons, à savoir un « excès » de PO, et
comme seules les PLV et les PPS (laits infantiles à base de soja) sont autorisées, avec quoi va6
t-on nourrir les enfants qui ne sont pas allaités au sein ? Et encore, dans ce dernier cas, cela
sera possible sous réserve que le lait maternel ne contienne pas de PO, auquel cas il faudra
interdire aux femmes allaitantes de s’abstenir de consommer des fruits et de légumes…et
surtout des produits laitiers ! Je suis impatient de connaître la suite que donnera la DGCCRF à
votre saisine.
11) Toujours au sujet des hormones et phyto-oestrogènes présents ailleurs que dans le soja, en
avril 2000 vous posiez la question de savoir « si les phyto-oestrogènes qu’ils (les animaux
d’élevage) ingèrent se retrouvent (…) dans nos aliments ». En ce qui concerne les produits
laitiers, je vous réponds donc sans l’ombre d’un doute que tel est bien le cas. Mais dès lors,
quelle(s) conclusion(s) en tirez-vous et quelles actions comptez-vous mener ? Suggérerezvous
d’étiqueter les teneurs en phyto-oestrogènes (PO) dans les produits laitiers comme vous
l’exigez pour le soja, et seulement pour le soja ? Au demeurant, cela serait très pertinent car si
le PNNS ne recommande pas de consommer du soja, en revanche, il incite fortement à la
consommation de produits laitiers à raison d’un minimum de 3 par jour.
Vous écrivez « Evitez aussi de les (steaks de soja) cumuler avec d’autres sources
d’isoflavones ». Mais précisément, comment suivre un tel conseil si les consommateurs ne
connaissent pas, d’une part les sources alimentaires d’isoflavones et, d’autre part, leur
teneur ? Là encore, vous incitez implicitement à une extension de l’étiquetage des PO à
l’ensemble des aliments. A ce sujet, je doute fort que l’industrie laitière, entre autres, goûte la
plaisanterie, quand on sait qu’elle est récemment parvenue à faire enterrer le projet
d’étiquetage des acides gras trans (cf. Revue Laitière Française, juin 2005, p. 6), molécules
pourtant unanimement reconnues comme athérogènes et pro-oxydantes. Les acides gras trans,
un autre sujet sur lequel « tout le monde s’assoit dessus », les associations de consommateurs
comprises, alors qu’ils ne peuvent certainement pas se prévaloir, c’est le moins qu’on puisse
dire, d’ « un effet bénéfique sur le cholestérol », fut-il « léger »…
Dans le même ordre d’idée, les programmes de recherche européens Eden et Credo (12 mai
2005, Prague) tirent eux aussi le signal d’alarme au sujet de l’eau du robinet, que je n’ose
appeler « potable », en dénonçant je cite « les milliers de substances hormonales » qu’elle
contient (pesticides, détergents, médicaments, etc. NB : le soja n’est pas mentionné). Là
encore, les deux multinationales qui détiennent le monopole de la distribution de l’eau en
France vont sûrement soutenir avec enthousiasme votre saisine auprès de la DGCCRF. Bien
que ne disposant pas de chiffres précis, je suis absolument certain qu’en France on consomme
autrement plus d’eau que de « lait » de soja. Vous remarquerez à ce sujet que les PPS étant
reconstituées avec environ 1 dose de poudre pour 10 doses d’eau, si des effets hormonaux
sont un jour constatés chez les nourrissons, il y a de fortes chances qu’ils soient
attribuables…à l’eau !
D’ailleurs, dans son rapport (rapport CSHPF, 1996, p. 101), même C. Bennetau indiquait
qu’« il me paraît souhaitable de mettre en place des contrôles sur les matières premières
susceptibles d’apporter des phyto-oestrogènes » et de citer notamment, outre le soja bien
entendu, « les produits carnés et laitiers » : qu’en est-il de cette louable intention 10 ans plus
tard ?
Plus généralement, pourquoi ne vous intéressez-vous pas aux (véritables) composants
hormonaux (dont le oestradiol 17 bêta, le plus puissant oestrogène naturel connu) contenus
dans le lait de vache, et pourquoi pas dans l’eau, pourtant infiniment plus consommés que le
soja ?
7
12) Véronique Coxam indique que les isoflavones ne donnent pas de résultats probants dans
la prévention de l’ostéoporose. Dont acte. Mais je suis néanmoins très surpris par cette
déclaration car la même V. Coxam écrivait récemment (2003) « Les phyto-oestrogènes
méritent une mention spéciale (je cite…) parce que des données émergentes indiquent (…)
qu’ils peuvent empêcher la perte osseuse » (20).
Au sujet des effets hypocholestérolémiants du soja, elle s’enflamme littéralement en déclarant
« c’est désormais un fait scientifique reconnu ! » (in Consom’Action 2004, N°24, page 7). Et
enfin, V. Coxam rappelle dans le propos liminaire d’une de ses publications que « les phytooestrogènes
sont des composés naturels avec des effets anticancéreux » (« Phytoestrogens are
natural compounds with anticancer effects ») (21).
Quand on sait que les maladies cardio-vasculaires et les cancers constituent en France les
deux premières causes de mortalité, pourquoi ces informations ne sont-elles pas portées à la
connaissance de vos lecteurs ? Vous noterez que ces propriétés anti-cancéreuses du soja, pour
prendre cet exemple, ne sont pas attribuables au « lobby du soja » (ni au seul soja, citons des
aliments aussi courants que les crucifères, les pommes, les tomates, les fraises, etc.) mais à V.
Coxam elle-même pour qui, visiblement, les connaissances sur le sujet ne sont pas
« insuffisantes ». Pour votre information, la FDA envisage d’étendre l’allégation portant sur
les effets préventifs du soja contre les maladies cardio-vasculaires à la prévention des cancers.
Enfin, un peptide extrait du soja (Lunasin™) est en cours d’évaluation pour un traitement
extrêmement prometteur des cancers (il présenterait une efficacité équivalente aux
chimiothérapies mais sans le moindre effet secondaire) (22).
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MessageSujet: suite (2)   Un avocat du soja plaide sa cause ... EmptyLun 22 Jan - 19:32

13) Vous écrivez que « les aliments à base de soja consommés en Asie et en Europe sont
différents. Les Asiatiques mangent essentiellement du tofu (jus de soja caillé), du miso ou du
natto, alors que les Européens préfèrent, selon les pays, les produits céréaliers, les substituts
de viande ou encore comme en France, le lait (tonyu) ou les desserts à base de soja ».
a) Les termes « lait de soja » et « le tonyu » ou « jus de soja » désignent exactement le
même aliment. Donc, opposer la consommation de tofu des Asiatiques et la
consommation de « lait » de soja des Français ne semble pas pertinent puisque
précisément le tofu n’est autre que du tonyu caillé, de surcroît plus concentré en
isoflavones comme l’indiquent…vos propres mesures ! Ce qui ne vous empêche pas
par ailleurs d’affirmer « qu’un Français particulièrement friand de produits à base de
soja en avale davantage que la moyenne des Asiatiques » (je serais là aussi très
curieux de connaître vos sources)
b) Les Européens consomment également du miso, du natto et du tofu (vous avez testé du
tofu commercialisé en France, j’en déduis qu’il doit y avoir quelques amateurs
français pour ce genre produit) et il suffit de vous rendre dans des magasins bio pour
vous rendre compte de la diversité de l’offre pour l’ensemble de ces produits ;
c) Les « substituts de viande » ne sont autres que des steaks de tofu aromatisé et donc ne
diffèrent guère fondamentalement du tofu des Asiatiques : prenez donc la peine de lire
l’étiquette des produits que vous avez vous-même testés à savoir les « steaks » de soja
Croque Tofu© Curry et Pavot (idem Gerblé©) qui contiennent essentiellement du
tofu, comme leur nom le suggère assez fortement me semble-t-il : Ingrédients : tofu
frais 65%, etc.
d) Vous ne vous êtes visiblement pas aperçue que sur les 8 aliments à base de soja testés
par Que Choisir, 3 sont fermentés (« yaourt » et « crème fraîche » Sojasun©,
8
« yaourt » Senja©) et ce avec les mêmes ferments que pour le natto et le miso
(Lactobacillus sp.), un autre n’est que du tofu (Bjorg©), 2 autres sont à base de tofu
(steaks Gerblé© et Soy©), soit 75% de produits directement équivalents à ceux
consommés selon vos dires, par les Asiatiques !
e) Si l’on considère les desserts qui ne sont rien d’autre que du « jus de soja »,
ingrédient servant à fabriquer le tofu des Asiatiques, gélifié avec des extraits d’algues
(par ailleurs très consommées par les Asiatiques…), cela porte l’équivalence à 100% !
Comment pouvez-vous donc affirmer que les formes alimentaires de soja consommées par les
Asiatiques différent significativement de celles des Occidentaux et modifient de ce fait les
effets oestrogéniques ? Je n’ai rien trouvé dans la littérature à ce sujet, si ce n’est des études
qui indiquent une meilleure absorption des formes actives des isoflavones (aglycones) (23)
accumulées…dans le lait de vache !
14) D’après vos analyses, le tofu, forme de soja consommée préférentiellement par les
Asiatiques, apporte 57,6 mg d’isoflavones/100g, tandis que le « lait » de soja (Bjorg©) et les
desserts (Bjorg© également), consommés selon vous préférentiellement par les Français, en
apportent respectivement 18,88 mg/100g, soit 3 fois moins, et 6,96 mg/100g, soit 8 fois
moins : comment expliquez-vous alors que les Français amateurs de soja « avalent »
davantage d’isoflavones que les Asiatiques ? D’ailleurs, vous écrivez que les tofus
contiennent de grandes quantités d’isoflavones (« on passe à la vitesse supérieure avec les
tofus ») et comme, je vous cite à nouveau, « les Asiatiques mangent essentiellement du tofu »,
comment expliquez-vous alors « qu’un Français particulièrement friand de produits à base
de soja en avale davantage (d’isoflavones) que la moyenne des Asiatiques » ?
J’ajoute que votre assertion selon laquelle un Français amateur de soja « avale » davantage
d’isoflavones est fortement contredite par C. Bennetau pour qui, au contraire, les Occidentaux
en général « avalent » moins d’isoflavones que les Asiatiques, je cite : « « Le contenu en
isoflavones des aliments à bases de soja, mais de style occidental, est considérablement plus
faible » (Rapport C. Bennetau remis au CSHPF, Les Phyto-oestrogènes, 1996, page 47).
15) Vous écrivez que « des scientifiques n’excluent pas que le métabolisme des ces
populations (asiatiques) se soit, au fil des siècles, adapté à cette situation (consommation
d’isoflavones) ». Pouvez-vous me citer au moins deux scientifiques qui adhèrent à cette
hypothèse ? Sachez qu’elle est totalement battue en brèche notamment par l’étude
« Okinawa » qui attribue essentiellement au soja la longévité et la bonne santé des habitants et
exclut le facteur génétique.
Je rapporte les propos d’un des auteurs de l’étude (Dr Bradley Willcox) : « Une bonne
alimentation et une bonne hygiène de vie peuvent faire d’un individu qui n’a pas forcément
les meilleurs gènes un centenaire ». Par ailleurs, C. Bennetau, à ma connaissance seule
tenante de cette hypothèse (« Il se peut fort bien que dans les populations asiatiques se soit
produite une sélection », in Que Choisir, avril 2000), a terminé très récemment une étude
pour tenter de mettre en évidence le facteur génétique, ce en quoi elle a, sans surprise (24),
totalement échoué. Dans votre article d’octobre 2006, vous appelez avec C. Bennetau à ce que
« des études plus poussées » soient menées pour évaluer les effets du soja. Or, lorsque ces
études sont réalisées, vous ne le prenez pas en compte : dès lors, à quoi bon émettre de telles
doléances ?
9
16) Vous attribuez la plus faible mortalité des femmes asiatiques à une introduction plus
récente de la pilule contraceptive en Asie qu’en Occident. Or, précisément, ce type de
contraception ne constitue pas un facteur de risque au moins en ce qui concerne le cancer du
sein comme l’indique l’étude (Marchbanks et al., NEJM 346:2025-2032, Jun 27, 2002)
publiée en 2002 dans le New England Journal of Medicine, la plus importante revue médicale
nord-américaine, ce qui rend cette thèse peu crédible. Par ailleurs, cette étude été également
citée dans La Recherche (« La pilule innocentée »), aussi je suis très étonné que ni vous, ni C.
Bennetau, ni M. Gerber ne l’aient relevée et continuent à propager cette idée fausse.
D’autre part, la pilule contraceptive protège contre les cancers ovariens : par conséquent, on
devrait observer un taux plus faible chez les Occidentales, ce qui n’est pas le cas.
Ceci s’explique surtout par :
- un effet protecteur du soja, consommé par les Asiatiques, contre ce type de cancer
(entre autres !) (25) ;
- un possible effet inducteur du galactose contenu dans les produits laitiers,
davantage consommés par les Occidentales (26).
La littérature scientifique (limitée ici à quelques études…) réfute sans ambiguïté votre
hypothèse : sur quoi vous êtes-vous appuyée ?
Enfin, si les « amateurs de soja souvent ont du mal à admettre les effets néfastes du soja »,
c’est peut-être tout simplement parce qu’ils n’en constatent pas et qui est mieux placé qu’un
amateur de soja pour constater ses hypothétiques effets néfastes ? A ce sujet, les fumeurs que
je connais n’éprouvent pas, hélas pour eux, de difficulté à mesurer au quotidien les effets
néfastes du tabac, et ce bien avant la survenue de l’accident fatal.
D’autre part, on ne peut exclure à la consultation de revues scientifiques et médicales
sérieuses l’hypothèse selon laquelle ces « effets néfastes » n’existent peut-être pas ailleurs que
dans Que Choisir, car les études scientifiques mettent précisément en évidence un meilleur
état de santé général des consommateurs de soja occidentaux (27).
Autre contradiction relevée lorsque vous écrivez que « les nourrisson asiatiques reçoivent des
préparations à base de lait de vache », à l’instar donc des nourrissons occidentaux (> 97%
selon vos dires) or, un peu plus loin, on peut lire que « les habitudes alimentaire (entre
Occidentaux et Asiatiques) (…) sont très éloignées ». Au demeurant, entre autres études,
celle publiée dans l’American Journal of Clinical Nutrition en 1998 (8) réfute totalement
l’idée selon laquelle les nourrissons asiatiques sont nourris avec des préparations à base de lait
de vache et indique au contraire une large prévalence du soja.
Enfin, vous indiquez pour réfuter les effets protecteurs du soja que « Le profil hormonal des
femmes (asiatiques et occidentales) n’a rien à voir » en raison d’une utilisation plus ancienne
et plus généralisée de la pilule contraceptive chez les Occidentales, à l’inverse des Asiatiques.
Mais cette thèse est également réfutée par le fait que les effets protecteurs du soja s’observent
de la même façon chez les individus de sexe masculin (28) qui n’utilisent portant pas ce type
de contraception. Ainsi, le taux de cancers prostatique et jusqu’à 10 fois moins élevé chez les
Asiatiques que chez les Occidentaux (29).
17) Vous indiquez que vous allez saisir la DGCCRF au sujet des préparations pour
nourrissons à base de soja (PPS). Or, je vous rappelle que la DGCCRF a déjà saisi l’Afssa qui
dans son rapport (2005) indiquait que « chez les nourrissons nourris avec des préparations
10
(laits infantiles) pour nourrissons à base de soja (PPS), il n’a pas été observé jusqu’à présent
de troubles particuliers. ». J’attire votre attention sur le fait que, comme son nom l’indique, la
DGCCRF a vocation à réprimer les fraudes. Or, les PPS sont parfaitement légales et
conformes en tous points aux législations française et européenne en vigueur.
Je suis d’ailleurs très surpris lorsque M. Gerber déclare dans votre revue (octobre 2006)
qu’ « une seule étude, aux Etats-Unis, a tenté de cerner les éventuels effets d’une alimentation
au lait de soja dans l’enfance ». Pourtant, en consultant la même base de données que celle
utilisée par l’Afssa, on obtient pas moins de 1327 études aux mots clé « soy OR soybean OR
isoflavones OR phyto-oestrogens AND infant », parmi lesquelles deux études très
représentatives (30 ;15) qui furent publiées respectivement 3 et 4 ans avant le rapport de
l’Afssa.
En ce qui me concerne, je ne parviens pas à comprendre comment ces deux études, publiées
dans des revues aussi incontournables que le Journal of American Medical Association et le
Journal of Nutrition, sans compter le supplément spécialement publié sur le sujet en décembre
1998 par l’American Journal of Clinical Nutrition, véritable institution en la matière, ont pu
échapper à la vingtaine de membres de l’Afssa alors qu’elles étaient disponibles depuis
plusieurs années dans la banque de données utilisée par l’Afssa.
Quoiqu’il en soit, espérez-vous une nouvelle saisine de l’Afssa qui conclurait « bien que
depuis 2005, de nouvelles études (30) et 14 experts américains indépendants réunis par le
National Toxicology Program (31) confirment l’innocuité du soja chez les nourrissons, nous
allons néanmoins interdire les PPS, et ce à l’encontre des nombreuses données scientifiques
disponibles, simplement afin de donner suite à une campagne de presse » ?
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MessageSujet: Suite (3)   Un avocat du soja plaide sa cause ... EmptyLun 22 Jan - 19:33

18) L’Afssa pourra même ajouter « bien que le lait de vache provoque chez les nourrissons :
- des lésions de l’ADN potentiellement cancérogènes (32 ; 33) ;
- le diabète de type 1 (34) ;
- l’hématémèse (35) ;
- l’asthme (36) ;
- l’obésité (due notamment à la présence de leptine dans le lait de vache (mais pas
dans le soja…), une véritable hormone qui n’a pas l’air de beaucoup vous
émouvoir, également mise en cause dans le survenue des pubertés précoces :
intéressant lorsque l’on sait que vous accusiez précisément le soja de tels effets en
avril 2000) (37) ;
- des allergies (premier allergène alimentaire chez les nourrissons) ;
- des intolérances au lactose,
et soit très vraisemblablement impliqué dans :
- la mort subite du nourrisson (implication de la bêta-lactoglobuline du lait de
vache, une protéine totalement absente du lait humain…et du soja) (38) ;
- la sclérose en plaque (39) ;
- la transmission de la maladie de Creutzfeldt-Jakob (40) (ce qui au passage pourrait
expliquer l’énigme de la contamination des animaux dits « naïfs »…) ;
- les pertes sanguines intestinales (41) ;
- la maladie de Crohn (42) (une « rumeur » colportée par le Lancet…) ;
- etc.
11
et contienne des phyto-oestrogènes (équols) plus actifs que dans le soja (isoflavones
glycosylées), nous allons continuer « à nous asseoir dessus ».
NB : ces pathologies disparaissent en général après éviction des PLV par des PPS.
Bien entendu, vous avez parfaitement le droit de contester la validité de ces travaux, bien
qu’issus de la même base de données de l’Afssa. Dans ce cas, je vous invite à adresser
directement vos objections aux auteurs et/ou aux revues scientifiques et médicales cités à cet
égard, en prenant bien soin de mentionner, comme c’est l’usage, les biais méthodologiques
que vous aurez décelés, condition nécessaire pour que vos objections soient prises en compte.
Dans le cas contraire, ne pensez-vous pas qu’il y ait là, sur la base de vos propres objections
faites au soja, matière à « un droit d’inventaire », voire un « bannissement » du lait de vache ?
19) Vous ironisez sur le slogan publicitaire de Sojasun© « si c’est du soja, vous avez le
droit » qui, au demeurant, n’a rien de mensonger, le soja n’étant pas inscrit à ce jour sur la
liste des produits stupéfiants. En revanche, l’industrie laitière ne se prive pas de communiquer
sur les très hypothétiques effets santé de ses produits : Nestlé vante ses yaourts qui font
maigrir alors que de leur côté, les études scientifiques indiquent au contraire un effet
obésigène (43), y compris pour les produits laitiers à 0 % de MG. Pourquoi une association de
consommateurs comme la vôtre ne dénonce-t-elle pas avec force cette publicité mensongère ?
20) Pourquoi ne faites-vous pas appel lors de vos interviews à des scientifiques ayant étudié le
soja chez l’homme et/ou à des toxicologues ? M. Gerber n’a jamais étudié le soja, ni chez
l’homme, ni chez l’animal. V. Coxam a étudié essentiellement les effets du soja chez le rat et
n’a jamais mis en évidence le moindre effet secondaire. La seule étude conduite chez
l’homme indique une variabilité dans la production d’équol chez l’homme : y a-t-il là motif à
susciter une inquiétude particulière ?
C. Bennetau de son côté a participé (elle ne les a pas conduites) seulement deux études chez
l’homme (avec Danone, citée précédemment, et V. Coxam, soit deux études en tout et pour
tout à elles deux réunies, et ce sur l’ensemble de leur carrière !) dont une qui conclut que le
soja augmente la population intestinale en bactéries symbiotiques (Lactobacillus sp.) (14), soit
effet bénéfique ! (appelé « prébiotique » et observé avec la plupart des aliments d’origine
végétale au demeurant). Là encore, j’y vois pour ma part plutôt une incitation à consommer
du soja, vous reconnaissez d’ailleurs vous-même les effets bénéfiques des Lactobacilles.
Aussi, sur la base des études menées chez l’homme par les personnes que vous interviewez,
considérez-vous qu’il y ait réellement matière à vouer le soja aux gémonies ?
21) Vous écrivez que « plusieurs travaux scientifiques suggèrent que les isoflavones
pourraient affecter l’immunité ». Pourtant, après consultation des données disponibles on
constate qu’elles indiquent un renforcement du système immunitaire par le soja (44), au
même titre que l’ensemble des fruits et légumes (45 ;46), inutile donc de vitupérer à nouveau
contre le supposé « lobby du soja ». Néanmoins, pouvez-vous me communiquer au moins une
référence correspondant à « plusieurs travaux » ?
22) Je suis également très surpris de constater qu’à aucun moment, ni en avril 2000, ni en
octobre 2006, vous ne rappeliez que le soja compte parmi les rares sources d’acide gras
essentiels oméga-3, et pas davantage que :
12
- le statut en oméga-3 de la population française, et ses conséquences sanitaires, sont des plus
préoccupants puisque l’on consomme 0,5 à 0,7 grammes par jour pour 2 à 3 grammes requis ;
- les sources alimentaires d’oméga-3 se comptent littéralement sur les doigts d’une main
(huile de colza, soja, noix, mâche,…) ;
- l’importance fondamentale des oméga-3 dans la prévention de la maladie d’Alzheimer, de
certains cancers et surtout des maladies cardio-vasculaires, comme l’ont si brillamment
démontré Serge Renaud et Michel de Lorgeril, les « inventeurs » du régime crétois.
Dès lors, comment expliquez-vous que le terme « d’oméga-3 » ne soit même pas mentionné
une seule fois dans deux articles consacrés au soja compte tenu de l’importance fondamentale
de ces acides gras ? Plus étonnant encore, dans un autre n° de Que Choisir (mars 2002), vous
reprochez cette fois-ci au soja de contenir « trop d’acides gras insaturés » (page 31). De toute
ma carrière de scientifique, jamais je n’avais entendu une telle objection, surtout pour une
source d’oméga 3 ! Par curiosité, demandez à Serge Renaud s’il pense que le soja contient
« trop d’insaturés »... Cette objection est d’autant plus singulière que vous vantez dans ce
même n° les mérites l’huile de colza, (ô combien justifiés en l’occurrence) pourtant infiniment
plus riche en AG insaturés que le dessert au soja testé.
A ce sujet, j’ai en mémoire la violente campagne de presse menée par vos confrères de 50
Millions de Consommateurs à l’époque qui réclamait, et obtient, la tête de l’huile de colza au
prétexte qu’elle était dangereuse pour le coeur et ce sur la base d’expérience réalisées chez le
rat chez lequel elle provoque des lésions cardiaques (au même titre que l’huile de maïs, de
tournesol, etc. : petit détail « oublié » à l’époque par les détracteurs du colza…) et ce bien
qu’aucune étude n’ait démontré à l’époque le moindre danger chez l’Homme et, cela va sans
dire, également par la suite. Vos confrères ont désormais bonne mine lorsque l’on sait qu’aux
Etats-Unis cette huile peut officiellement revendiquer ses effets protecteurs…contre les
maladies cardio-vasculaires ! Cette campagne anti-colza aboutit à une surconsommation
d’huile de tournesol en France, absolument désastreuse en termes sanitaires (augmentation du
risque cardio-vasculaire, Alzheimer, cancer, etc.). Reste que cette lamentable affaire
n’empêche pas votre confrère de vous emboîter le pas et de réclamer désormais, toujours aussi
péremptoire, la tête du soja...
Dans ce même n° de mars 2002, je constate que les produits laitiers échappent
miraculeusement à une évaluation de leurs teneurs en Acides Gras trans au prétexte, pour le
moins inattendu, que vous ignorez si les acides gras trans naturels ont des effets similaires aux
AG trans industriels, il fallait y penser ! A ce sujet, questionnez n’importe quel lipochimiste,
il vous confirmera que l’acide élaïdique (AG trans du lait…ou des huiles hydrogénées) est
tout aussi athérogène que ses homologues industriels.
23) Outre le lait de vache, la viande et l’eau déjà cités, les cosmétiques pour bébés (à
l’exception des cosmétiques bio) constituent également une fenêtre d’exposition aux
oestrogènes de synthèse (parabènes, cyclosiloxanes, etc.) (47) dont l’implication dans la
survenue de cancers hormono-dépendants fait l’objet de fortes suspicions (48) et qui, en tout
état de cause, sont autrement plus puissants que les isoflavones. A ce sujet, il n’est jamais
rappelé dans vos articles que lors d’exposition à des oestrogènes forts, les PO peuvent
atténuer leurs effets (effet anti-oestrogénique), ce qui explique notamment leurs effets anticancérogènes.
Sachant que par ailleurs la diffusion de ces oestrogènes de synthèse par contact
dermique est plus importante que par voie digestive, que cette exposition concerne la quasitotalité
des nourrissons (à l’exception des rares bébés qui bénéficient des soins corporels bio),
pourquoi ces risques, pourtant dûment documentés, ne sont jamais mentionnés dans vos
13
articles ? De son côté, l’ONG Greenpeace par exemple y consacre un guide complet (guide
Cosmetox) : pourquoi une telle différence d’appréciation ?
24) En avril 2000, vous écriviez « les nourrissons ne devraient pas être nourris au lait de
soja ». En octobre 2006, le conditionnel disparaît et la sentence tombe sans appel : « pas de
soja chez les nourrissons ». On peut donc logiquement supposer qu’entre temps des études
mettant en évidence la dangerosité du soja sont apparues, contredisant au passage celles déjà
disponibles en avril 2000. Or, en fait, les plus grandes revues scientifiques, dont des revues
aussi prestigieuses que le Journal of Nutrition (49) et le Journal of American Medical
Association (15), ont publié de nouvelles études confirmant la totale innocuité du soja chez les
nourrissons, y compris à long terme, ce qu’admettait d’ailleurs clairement l’Afssa en 2005 («
chez les nourrissons nourris avec des préparations (laits infantiles) pour nourrissons à base
de soja (PPS), il n’a pas été observé jusqu’à présent de troubles particuliers. »). De plus, je
crois pouvoir avancer que si la moindre étude avait suggéré un quelconque effet délétère chez
l’homme, vous n’auriez pas manqué de la mentionner dans votre article.
Aussi, comment expliquez-vous que la production de nouvelles études concordantes quant à
l’innocuité des PPS chez les nourrissons vous conduise paradoxalement à surenchérir dans
vos mises en garde contre le soja ?
Par ailleurs, vous critiquez vivement le commerce équitable (« Max Havelaar® : une marque
qui veut se faire label », Que Choisir n° 436, avril 2006.), mais ne trouvez rien à redire au fait
que Nestlé ait recours à l’esclavage des enfants dans ses plantations de cacao en Côte d’Ivoire
(sources : ONG Global Exchange et Esclavage Encore, « le goût amer du chocolat ») : le
commerce équitable, même critiquable, n’est-il pas à tout prendre préférable à l’esclavage ?
Et une nouvelle fois, pourquoi une telle indulgence vis-à-vis de Nestlé ? Beaucoup moins
indulgente que vous, la fondation britannique Breakthrough Breast Cancer qui finance des
travaux de recherches sur le cancer a refusé une subvention de Nestlé au motif que « Nestlé
met en danger la vie des mères et des enfants en bas âge en encourageant la vente de lait
pour bébé en poudre dans les pays en voie de développement » (50). De plus, vos articles
figurent en bonne place sur le site Internet (51) des fabricants de pesticides et d’OGM (UIPP)
qui se délecte de vos diatribes contre l’agriculture biologique dont le marché et les produits
sont selon vous respectivement « gangrené par la fraude » et « parfaitement déséquilibrés
tout en arborant le logo AB » : je n’ose vous demander ce que vous pensez du soja bio issu du
commerce équitable (52).
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MessageSujet: suite (4) : un avocat pour le soja   Un avocat du soja plaide sa cause ... EmptyLun 22 Jan - 19:34

25) Pour conclure, j’éprouve la plus grande perplexité en constatant qu’un des membres de
l’UFC, Robert Bréont, participe ès qualités, aux côtés de Silvy Auboiron (Danone), Léon
Guéguen (INRA, Jouy-en-Josas) et membre du comité scientifique (sic) de Candia, Olivier
Picot (Maison du lait), à une conférence destinée à promouvoir les produits laitiers (8 et 9 juin
2006, Les 8èmes entretiens de nutrition, Débat : « les produits laitiers au coeur d’une
polémique ? ») organisée par l’IFN, fondation financée par l’industrie laitière (Danone,
Nestlé, fromageries Bel, Unilever, Kraft, Centre interprofessionnel de documentation et
d'information laitières). L’UFC est-elle bien dans son rôle en participant à de telles opérations
promotionnelles ?
Restant à votre disposition pour toutes informations complémentaires et dans l’attente de vous
lire, veuillez agréer, Madame, mes salutations distinguées.
Hervé Berbille
14
Références :
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1989 Jul 8;2(8654):66-71.
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(Supplementation en Vitamines et Mineraux Antioxydants) study. Br J Nutr. 2006 Mar;95(3):539-45.
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Michael Blaut, Joël Doré*,2 and Véronique Coxam**
* Institut National de la Recherche Agronomique, Unité d’Ecologie et de Physiologie du Système Digestif, Jouyen-
Josas, France; German Institute of Human Nutrition Potsdam-Rehbruecke, Department of Gastrointestinal
Microbiology, Nuthetal, Germany; ** Groupe Ostéoporose, U3M, INRA Theix, Saint Genès-Champanelle,
France; Unité Micronutriments, Reproduction, Santé, ENITA de Bordeaux, Gradignan, France; and Danone
Vitapole, Nutrition and Health Research, Palaiseau, France
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(21) Vissac-Sabatier C, Coxam V, Dechelotte P, Picherit C, Horcajada MN, Davicco MJ, Lebecque P, Bignon
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Sep;136(9):2291-6.
(24) des études épidémiologiques déjà anciennes montrent que les Asiatiques ayant émigré aux Etats-Unis
présentent une mortalité équivalente à l’ensemble des Américains dès qu’ils adoptent leur régime alimentaire.
D’autre part, une étude attribue l’augmentation des cancers du sein et ovarien au Japon à l’occidentalisation du
régime traditionnel japonais, qui s’est traduite par une éviction du soja au profit des produits laitiers (Kato I et al.
15
Relationship between westernization of dietary habits and mortality from breast and ovarian cancers in Japan.
Jpn J Cancer Res. 1987 Apr;78(4):349-57. ).
(25) Zhang M et al. Soy and isoflavone intake are associated with reduced risk of ovarian cancer in southeast
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(41) Ziegler EE et al. Cow's milk and intestinal blood loss in late infancy. J Pediatr. 1999 Dec;135(6):720-6.
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(43) Berkey CS et al. Milk, dairy fat, dietary calcium, and weight gain: a longitudinal study of adolescents. Arch
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(45) Journal of Nutrition (Vol. 136, pp. 2606-2610).
(46) Public Health Nutrition, 2003, Vol. 6, pp. 453-461.
(47) Harvey PW et al. Regulation of endocrine-disrupting chemicals: critical overview and deficiencies in
toxicology and risk assessment for human health. Best Pract Res Clin Endocrinol Metab. 2006 Mar;20(1):145-
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(48) Darbre PD et al. Environmental oestrogens, cosmetics and breast cancer. Best Pract Res Clin Endocrinol
Metab. 2006 Mar;20(1):121-43.
(49) Mendez MA et al. Soy-based formulae and infant growth and development. J Nutr. 2002 Aug;132(8):2127-
30.
(50) The Guardian, 6 mai 2004.
(51) www.uipp.org/actualite/presse060602.php. L’UIPP qui regroupe entre autres amis de l’environnement
Monsanto, Bayer, BASF, etc.
(52) De tels partenariats sont mis en place en France par la société Nutrition & Soja (marque SOY©) avec les
paysans du Sud-Ouest en achetant le soja bio à un prix supérieur à celui du marché ou bien encore Biocoop avec
la Corab (logo « ensemble pour plus de sens »).
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MessageSujet: Re: Un avocat du soja plaide sa cause ...   Un avocat du soja plaide sa cause ... EmptyLun 22 Jan - 19:51

j'avoue m'etre arretée au 8 Un avocat du soja plaide sa cause ... Oops

mais je vais tout lire.

En tout cas les 8 premier arguments sont très documenté et prècis. ça va beaucoup m'aider mes beau parent et mon zhom etant des fervants lecteurs de que choisir et moi meme hesiatnt depuis a me mettre au soja.

Comme ça mes doutes sont levés et lorsqu'il faudrat affronter la question de mon vegetarisme au repas de famille j'aurai de quoi argumenter serieusement en defaveur du lait et en faveur du soja !!

Merci pour cet article très precis, il va m'occuper un moment Un avocat du soja plaide sa cause ... Super211
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MessageSujet: Re: Un avocat du soja plaide sa cause ...   Un avocat du soja plaide sa cause ... EmptyLun 22 Jan - 21:13

Citation :
j'avoue m'etre arretée au 8
Ca c'est étonnant, ca se lit tout seul....

bourp!!
Un avocat du soja plaide sa cause ... Manga721

La prochaine fois, je mettrais plutôt "Crime et châtiments" c'est moins long... Et Tolstoï était véga...
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MessageSujet: Re: Un avocat du soja plaide sa cause ...   Un avocat du soja plaide sa cause ... EmptyLun 22 Jan - 21:17

quand j'ai tout lut je fait signe...Donc d'ici 2 mois ce post va remonter Un avocat du soja plaide sa cause ... Mdrnew

Citation :

La prochaine fois, je mettrais plutôt "Crime et châtiments" c'est moins long... Et Tolstoï était véga...

Lol je savais pas Un avocat du soja plaide sa cause ... Banane10
pitetre je vais lire crime et chatiments alors Very Happy
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MessageSujet: Re: Un avocat du soja plaide sa cause ...   Un avocat du soja plaide sa cause ... EmptyLun 22 Jan - 23:13

Ok, j'ai pas tout lu mais ça me suffit. j'envisage d'arrêter le lait de vache depuis quelques mois déjà. J'ai juste peur de bouleverser mon alimentation pendant la grossesse.

C'est incroyable à quel point nous sommes manipulés, on ne peut se fier à aucune institution, même pas Que Choisir et je suppose 60 millions de consommateurs. Je me suis abonnée à Quelle santé et je trouve très bien cemagazine. Ils ont fait un sujet sur le soja. Je le relis et je vous en fait le compte rendu demain.
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MessageSujet: Re: Un avocat du soja plaide sa cause ...   Un avocat du soja plaide sa cause ... EmptyMar 23 Jan - 22:39

j'ai eu un mal fou à retrouver ce post... j'ai relu l'article. Voici un résumé :

La graine de soja contient des antinutriments qui la rendent impropre à la consommation humaine faute d'une préparation adéquate (trempage, cuisson, fermentation). Aujourd'hui, tous les produits au soja sont chauffés et les antinutriments détruits. Mais ça n'a pas toujours été le cas.

En ce qui concerne la ménopause, il n'est pas prouvé que le soja seul ait les mêmes effets que les oestrogènes de substitution. Il semble que ce soit le mode de vie des femmes asiatiques dans son ensemble qui agisse sur les symptomes de la ménopause.

Pour les enfants : les concentrations plasmatiques en isoflavones des laits infantiles à base de soja sont élevées. les nourrissons nourris avec ces préparations y sont réellement exposés. cependant, ces formules existent depuis le début du siècle (20ème je suppose) aux USA et à partir des années 60, leur consommation a augmenté (car formule améliorée avec enrichissement en iode par ex) aux USA et au canada. Depuis 40 ans, 1 million de nourissons américains sont nourris avec ces préparations au soja tous les ans. le recul scientifique semble suffisant pour écarter un risque de féminisation des enfants consommant beaucoup de lait de soja.

Le soja anticholestérol : oui sa conso fait baisser le cholestérol mais un régime riche en fruits et légumes donne le même résultat.

Enfin, oui, ça ferait baisser le risque de certains cancers.

Voilà ce que dit le magazine quelle santé.
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MessageSujet: Re: Un avocat du soja plaide sa cause ...   Un avocat du soja plaide sa cause ... EmptyDim 18 Mar - 1:09

après .... 2 mois... et 40 min.. j'ai enfin tout lu ce texte...
n'y connaissant rien au niveau scientifique, je me suis contenté de lire et essayer de me faire un avis...

---> que choisir n'aime pas le soja...!!!
Plus sérieusement, c'est un article très intéressant... et l'auteur nous montre bien comment on nous manipule à coup d'étude et de chiffre...!
ça me conforte dans ma soja attitude ... Un avocat du soja plaide sa cause ... Oeil Un avocat du soja plaide sa cause ... Lolaremp
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MessageSujet: Re: Un avocat du soja plaide sa cause ...   Un avocat du soja plaide sa cause ... EmptyVen 28 Déc - 16:20

Pour ceux ou celles qui doutent encore de la nocivité du lait de vache et des produits laitiers, cet article est comme du "petit-lait"... très instructif. Merci !

Déçue moi aussi que l'association Que Choisir ait maintenant des accointances avec des lobbies... ce n'est donc plus une association de consommateurs, mais une "association de malfaiteurs" ;-)
Ils semble qu'ils aient réussi à se faire infiltrer, ils y ont mis le temps... mais Un avocat du soja plaide sa cause ... Enpleur1
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