FARINES DE PORCS ET VOLAILLES
Aliment porc et volaille - Les scientifiques nuancés sur la possibilité de les réintroduire à nouveau
L ’ouverture des scientifiques de l’EFSA quant à une éventuelle réintroduction des protéines animales pour l’alimentation des volailles et des porcs est assortie toutefois « d’importantes » réserves. Certes, le risque pour la santé humaine, à condition d’éviter tout cannibalisme, serait « négligeable ». L’épidémie d’encéphalopathie spongiforme bovine n’a jamais gagné « de façon naturelle » les élevages de porcs et de volailles. Mais cet avis n’est valable que dans la situation actuelle de déclin de la maladie de la vache folle et du maintien de mesures très strictes de contrôle épidémiologique. S’il était avéré qu’une encéphalopathie spongiforme transmissible pouvait apparaître spontanément chez ces espèces, cette évaluation de risque devrait être corrigée, prévient l’EFSA. De plus, rappellent les scientifiques, les méthodes actuelles de détection ne permettent pas de distinguer l’espèce à l’origine des protéines animales présentes dans un aliment composé, ce qui rend tout contrôle particulièrement délicat.
Un seuil de tolérance pas envisageable
Par ailleurs, concernant l’introduction d’un seuil de tolérance pour de petites quantités de protéines animales, l’EFSA estime qu’il n’est pas envisageable pour le moment. « Il n’est pas possible de définir des paramètres qui permettent aux gestionnaires de risque d’établir un tel seuil de tolérance », indique-t-elle. Et d’ajouter : « Tout seuil de tolérance pourrait entraîner une augmentation du risque de transmission de l’ESB ». Il est, pour le moment, impossible de quantifier le taux de protéines animales dans un aliment composé. Pour l’Autorité, des recherches supplémentaires doivent être menées afin d’améliorer les méthodes de détection.
A l’heure actuelle, si un seuil était instauré, « le risque de transmission de l’ESB aux bovins et aux autres ruminants ne pourrait pas être exclu ». Ce qui pourrait entraîner une augmentation de l’exposition des consommateurs à l’ESB. Néanmoins, l’EFSA considère que ce risque est moindre dans le cas des animaux non-ruminants, si tant est que la barrière entre les espèces soit respectée.
L’EFSA considère que le risque pour la santé humaine serait négligeable, à condition d’éviter tout cannibalisme mais restent nuancés sur leur conclusion.
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