infiltration du mouvement animaliste par Securitas

Infiltration du mouvement animaliste par Securitas

Une taupe chez les animalistes

LausAnimaliste dénonce l’infiltration du mouvement de libération animale
suisse par Securitas

La police fédérale avait assuré avoir rappelé ses espion-ne-s dès 2005. Or,
« Shanti Muller » est restée active jusqu’à sa dénonciation par le GAR. En
effet, la cadre de Securitas était présente auprès de l’association
LausAnimaliste ainsi que dans le réseau de luttes pour l’égalité animale en
Suisse, principalement en Romandie.

« Shanti » apparaît lors d’une manif antivivisection devant Serono (Genève)
en octobre 2004, alors que le réseau animaliste suisse est à peine naissant.
Durant les quatre ans où ce réseau se structure, elle est présente sur
internet. Elle participe à des listes de discussion/d’organisation, recevant
un grand nombre d’informations sur les différents groupes militants.
Contrairement au cas d’Attac et du GAR, elle ne tente pas d’infiltrer
physiquement le réseau et ne participe qu’à très peu d’actions et réunions
durant cette période.

Bien que le cas puisse sembler moins grave que dans les affaires
précédemment nommées (absence physique et donc pas de réelle violation de la
sphère privée des militant-e-s), il démontre de manière inquiétante que,
malgré tout, le flou persiste sur ce type d’activité et que l’intox de la
part de principaux acteurs prédomine. De plus, il n’est pas à exclure que «
Shanti » aie chapeauté l’infiltration du mouvement par d’autres agent-e-s,
connaissant dès lors parfaitement son organisation. En tous les cas,
LausAnimaliste prend l’affaire très au sérieux. Les événements récents en
Autriche nous ont prouvé que les dérapages de la répression ne sont pas
l’apanage des seules dictatures.

LausAnimaliste se joint donc par ce communiqué au concert de voix qui
dénonce ce type d’agissements antidémocratiques, particulièrement néfastes à
l’exercice de nos droits fondamentaux. Nous appelons les politiques, les
médias et la société civile à réagir fermement et à faire pression pour que
cesse une fois pour toute la manie suisse du fichage. Source de tensions et
de paranoïa, l’espionnage politique, comme le démontrent ces différentes
affaires, sert avant tout les intérêts d’acteurs économiques et non celui de
la communauté.

Le mouvement de libération animale est l’un des plus menacés. Il remet en
cause l’exploitation des animaux sous quelque forme que ce soit
(expérimentation, alimentation, divertissement, habillement, etc) et
s’attaque à des pratiques qui sont sources de profits considérables pour
certains groupes d’intérêts. Il n’est pas surprenant d’assister à une
réponse des acteurs concernés proportionnelle à la taille des enjeux
économiques en jeu.

Pour obtenir des informations plus détaillées, vous pouvez nous contacter à
inform@lausanimaliste.org, ou au 078 605 14 90 dès 17 heures.