instruction en famille, le pas est franchi !

soleilbleu66 a écrit:

donc son blog est : saveurs de famille , pour celles qui sont intéressées 

mf

Tu peux mettre le lien si tu veux, ça sera plus facile à trouver pour ceux celles que ça intéresse ?
merci !

saveursdefamille.canalblog.com

sur google en tapant juste saveurs de famille on a son blog en premier , de plus il ya de super recettes pas toujours vg puisqu elle ne l est pas mais pour les desserts  

mf

L'année scolaire s'est achevée et mon ouistiti a fini sa quatrième avec une moyenne générale de 16,7.

Mercredi dernier, il est parti en voyage scolaire en Italie et n'est rentré que hier. Ca s'est bien passé, et il s'est encore fait de nouveaux copains. Il est rentré fatigué mais content. Quand on avait donné notre accord pour le voyage, il ne voulait pas... Trop de mauvais souvenirs de son ancienne classe verte. On avait insisté, pour conjurer le sort, au final on a bien fait !

Il s'est découvert une passion pour l'informatique durant l'année scolaire et progamme des plug-ins en lien avec Minecraft. Il envisage de faire des études dans le domaine informatique.

Bref, il va savourer ses vacances, garde contact avec ses copains, est invité à un anniversaire au bowling.... et attendra sa rentrée en troisième.

C'est super la manière dont ça se passe pour ton fils. Je suis ravie pour vous.

Je suis ravie pour ton fils Dalhia !

Et cette 3èem, comment se passe-t-elle ? Sa passion en informatique se confirme-t-elle ? c'est une bonne chose en tous cas, car de nos jours, c'est devenu essentiel.

la troisième se passe dans la continuité de l'année dernière. De bons résultats, un groupe de copains... Lors de la réunion parents-profs la semaine dernière, les profs soulignent ses facilités, sa maturité, sa participation... Bref, ils sont satisfaits. Clément leur a fait part de ses projets d'avenir liés à l'informatique et tous l'encouragent dans cette voie. D'ailleurs, il apprend à coder en autodidacte et écrit des petits plug-in (pas me demander ce que c'est, je suis littéralement larguée !)

Il y a eu un incident il y a trois semaines. Il s'est fait découpé la manche de sa veste pendant le cours de musique. La prof principale et la CPE ont pris l'affaire très au sérieux. Et le fait que ce soit géré sérieusement a permis à Clément de prendre du recul et de gérer émotionnellement cet événement. Il a beaucoup progressé à ce niveau-là. Les profs soulignent qu'il est dans une classe difficile avec plusieurs éléments perturbateurs mais que ça ne l'affecte pas, il reste impassible et focalisé.

En parallèle, il poursuit le ju jitsu et est désormais ceinture bleue. Il n'a plus peur de prendre des coups. Il s'est les arrêter et généralement, ça suffit. Il n'a même pas besoin de les rendre. Dans le bus, il a gagné le respect de ceux qui ont essayé de l'embêter.

Bref, j'ai un ado finalement bien dans sa peau, sérieux, raisonnable et épanoui ! Ca fait du bien au moral et ça nous rassure dans les choix qu'on a pu faire!

Félicitations !!!!!!!!!!!

Coucou!
Je ne pensais pas parler boulot en venant ici...mais si je peux apporter quelque chose à ce poste!
Je suis enseignante en ULIS école, auprès d'enfants reconnus déficients intellectuels et ayant vécu de grandes difficultés dans les classes ordinaires. Ainsi, j'ai à ma charge des enfants extra-ordinaires! 
Je me demande toujours pourquoi mon rôle se réduit à reconstruire des enfants déficients (qui s'avèrent très performants dans certains domaines). Je travaille avec un nombre réduit d'élèves, 12 maxi, toute l'école est mobilisée pour que chacun puisse s'épanouir et s'exprimer malgré ses différences...
Alors pourquoi ne nous est-il pas confié les enfants précoces, différents eux aussi, qui pourraient profiter d'un enseignement individualisé tout en étant dans une classe, avec des copains, et accompagnés d'une enseignante à l'écoute qui s'adapterait à leurs spécificités!
Cette classe ne "coince" pas l'enfant sur un chemin unique, il peut à tout moment suivre une scolarité dans l'ordinaire et s'inscrire à l’examen qui lui correspond!
Alors je pense qu'il va falloir se pencher sur ce sujet, car il est dommage de voir que des enfants souffrent, quand il existe un potentiel de solutions...

Il est beau ton message, Tachunko.
Tu as sûrement des dons particuliers pour t'occuper des enfants en général, et de ces enfants-là en particulier.
Etais-tu précoce, toi aussi ?
Les enfants dits précoces remettent en question tout l'eneignement, complètement inadapté à la majorité des enfants aujourd'hui, pour des raisons différentes.
On cherche toujours à faire rentrer dans le moule une majorité d'enfants qui ne peut pas y entrer, en imposant une norme idéologique qui correspond à une minorité conforme et docile.
Ne voit-on pas entrer comme maladies mentales au DMS V la "non-conformité", et le "franc-parler" ? Arrivera-t-on à y croire ?? On cherche à transformer en tares des qualités humaines : la créativité et la franchise !!
L'éducation nationale est le relai de ce mouvement de nivellement omniprésent. La matrice est à l’œuvre...
Heureusement qu'il existe des gens comme toi et des établissements encore suffisamment ouverts pour les enfants "différents".
Mais un enfant n'est-il pas TOUJOURS "différent" ???

Hasard ? Je viens de lire ce témoignage à propos d'un enfant "différent", justement... :



Je suis une femme de 55 ans et j’ai eu deux garçons. Le miracle de ma vie, ce dont je suis le plus fière, est l’évolution de mon plus jeune fils, Samuel.

Ma deuxième grossesse a été magnifique, et mon accouchement, parfait. Un enfant miracle tout à fait normal.

La vie a suivi son cours. J’ai découvert que mon fils était un grand émotif, qu’il était sensible à l’état d’être de son environnement. S’il y avait trop d’action ou de gens autour de lui, il se refermait et pleurait, en crise. Je faisais donc très attention aux endroits où j’allais.

À deux ans, il ne parlait pas et faisait des crises d’incompréhension. Tout le rendait anxieux.

À trois ans et demi, son développement était celui d’un enfant de neuf mois.

Il avait deux ans et demi quand j’ai eu le diagnostic : dysphasie pragmatique-sémantique. Il avait les caractéristiques d’un enfant autiste, mais moindres.

C’est alors que j’ai fait le deuil d’un enfant normal. Je me suis ouverte à tous les apprentissages des spécialistes, à tous les conseils. J’ai ACCEPTÉ son état d’être. J’ai même décidé de remercier la vie de m’avoir donné un enfant comme lui, et je l’ai pris comme un merveilleux cadeau.

Ensuite, tout a commencé à venir à moi; j’étais inspirée à faire les bonnes actions. Je le respectais et faisais en sorte que son environnement soit parfait pour lui, ce qui n’a pas toujours été facile. Il avait la même vie que son grand frère, on lui faisait découvrir la nature, la vie, quoi.

Le plus grand miracle, c’est que j’ai lâché prise, j’ai renoncé à un enfant parfait. J’ai compris comment il ressentait la vie et il m’a guidée, j’ai été à son écoute.

Chaque jour, je méditais, j’analysais la vie de famille, je dégageais énergétiquement mes enfants afin de les entourer de lumière.

J’ai tellement appris de la vie, j’ai tellement foi en elle que pendant toutes ces années, Samuel a merveilleusement bien évolué. Il a fini son secondaire. Il est diplômé professionnel en mécanique de machinerie de chantier et minière. Il a sa vie entre ses mains, il est propriétaire et a une conjointe. Le gouvernement l’avait inscrit comme un enfant handicapé, et maintenant, il paie des impôts et rapporte à la société.

Pour ma part, ça tient du miracle et je remercie la vie de m’avoir tant inspirée.

Denise
Lanaudière, Canada"

Tachunko a écrit:

Mes élèves y échappent! Il leur aura fallu "échouer" pour enfin se réaliser, mais dur dur pour leur transmettre une belle image d'eux même! Quand ils parviennent à aimer qui ils sont, ils se mettent à progresser très vite, à échanger sur leurs doutes, à chercher des réponses, à vouloir partager! Ils atteignent des niveaux qu'ils croyaient inaccessibles, à leurs rythmes, et réalisent qu'ils sont capables de faire plus, alors qu'ils étaient, "avant", les boulets de leur classe d'âge... Dans l'ULIS, l'âge est variable, de 6 à 12 ans, chacun apportant à l'autre, chacun interrogeant l'autre sur ce qui "ne va pas", en ne jugeant pas, en dialoguant (parce qu'un temps est prévu pour cela), et créant ainsi une belle dynamique.
Mais ça c'est quand tout va bien!!!

Donc des fois ça ne va pas bien ?

L'image des enfants est très altérée par le système éducatif qui est souvent un véritable rouleau compresseur dès la petite enfance. C'est dramatique, mais ça changera (tout commence à changer).
Heureusement qu'il y a de bons enseignants et des adultes dévoués et sincères.