Les nations baleinières, Norvège et Japon en tête, ressortent renforcées par la décision islandaise de reprendre la chasse commerciale à la baleine. Cette mesure leur permet de rompre un relatif isolement sur une question extrêmement controversée.
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[ats] - Après une pause de 16 ans, le gouvernement islandais a annoncé mardi qu'il allait autoriser, à des fins d'exportation, la prise de 30 petits rorquals et de 9 rorquals communs, des cétacés inscrits sur la liste des espèces menacées d'extinction mais que les partisans de la chasse jugent abondants.
La Norvège, jusqu'alors seul pays au monde à autoriser la chasse commerciale à la baleine, s'est félicitée mercredi de cette décision.
"Il y a de très bonnes justifications pour autoriser une telle chasse", a déclaré à l'AFP Karsten Klepsvik, son représentant auprès de la Commission baleinière internationale (CBI). La décision islandaise "contribue à normaliser la question de la chasse à la baleine", a-t-il ajouté.
Tout en refusant de commenter l'annonce faite à Reykjavik, le Japon, qui autorise le prélèvement de baleines à des fins officiellement scientifiques, a réitéré son souhait de voir la chasse commerciale de nouveau autorisée.
"Le gouvernement japonais n'a rien à dire officiellement concernant la décision de l'Islande, mais nous partageons l'opinion selon laquelle une chasse commerciale à la baleine soutenable est possible pour certaines espèces", a déclaré un responsable de l'Agence des pêches nippone, Hideaki Okada.
La France a elle condamné mercredi la décision de l'Islande. "La France déplore cette décision du gouvernement islandais de reprendre la chasse à la baleine et s'efforcera, en concertation avec ses autres partenaires européens, de le convaincre de revenir sur sa décision" a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Jean-Baptiste Mattéi.
Les baleines sont protégées depuis 1986 par un moratoire international, auquel la Norvège et l'Islande ne s'estiment pas liées. Le Japon utilise lui une faille du moratoire qui autorise les prélèvements destinés à la recherche scientifique.
Selon les estimations du comité scientifique de la CBI, la population totale de rorquals atteint près de 100'000 spécimens - 70'000 petites rorquals et 25'000 rorquals communs - dans l'Atlantique nord.
source : www.bluewin.ch