Les huiles : leurs fabrications

Un peu d'histoire :

La première huile alimentaire utilisée fut, sans nul doute, l'huile d'olive, il y a plus de 6000 ans.
Le transport n'étant que peu développés sa consommation ne dépassait pas le pourtour méditérranéen.

Les autres régions, au Moyen-Age, puisaient une partie de leur ration lipidique, dans les huiles de faîne (fruit du hêtre), de chenévrier, de navette et de noix.

Vers 1600 apparaît l'huile d'oeillette dont la consommation se raréfie dès la seconde moitié du XIXe, avec l'apparition, de l'huile d'arachide.

Aujourd'hui, le choix et la qualité que nous sommes en droit d'exiger d'une huile végétale restent l'apanage d'un réseau de distribution très étroit. Le peu d'informations objectives, à ce sujet, fait que 90% de la population consomme une huile complétement dénaturée et nutritivement morte.

A) Leur EXTRACTION se fait de deux façons :

par pression :
c'est le moyen mécanique le plus traditionnel; aprés triage, les fruits et graines sont soumis, à froid ou à chaud, à la presse.

- A FROID :
L'huile obtenue est le jus naturel, renfermant tous les principes nutritifs essentiels, du végétal utilisé. Filtrée sur tissus ou sur buvard, l'huile est conditionnée en bouteille de verre teintée afin d'éviter tout risque d'oxydation.

- A CHAUD :
Ce mode d'extraction s'emploie surtout avec des graines oléagineuses. Elles sont avant tout soumises à la presse, broyées et chauffées afin de faciliter l'élimination de l'huile. Le produit obtenu est de couleur foncé et d'odeur relativement désagréable. Le raffinage se révèle alors nécessaire afin que l'huile obtenue puisse être commercialisable.
La chaleur fait perdre au produit un certain taux d'éléments nutritifs.

PAR SOLVANT :
Les tourteaux restants après première pression, renferment toujours un taux élevé de corps gras ne pouvant être consommé tel quel et doit subir un raffinage;
Solvants autorisés :

-ACETONE
-BUTANE
-ESSENCE B (Essence de pétrole 60/80 ou hexane)
-ETHANOL (alcool Ethylique)
-ISOPROPANOL (Alcool Isopropylique)
-PROPANE

B) LE RAFFINAGE :

Il regroupe l'ensemble des traitements physiques et chimiques que doit subir une huile extraite à chaud ou au moyen de solvants, avant d'être livrée au consommateur.
Comme ces huiles possèdent en suspension, un certain nombre d'impuretés ainsi qu'une couleur foncée et une odeur fort repoussante, une série de traitements, plus ou moins nocifs, permet d'éliminer ces résidus.

Démucilagination :

Sous le terme de mucilage sont regroupées les nombreuses impuretés que renferment les huiles pressées à chaud ou au moyen de solvantq : matières albuminoïdes, mucilages vrais, phosphatides, résines, etc.
Toutes ces substances sont précipitées par adjonction d'acide sulfurique ou phosphorique, puis séparées grâce à une centrifugeuse.
Il est utile de souligner qu'un nombre important de phospholipides indispensables aux cellules nerveuses sont, de cette manière, éliminés.

Neutralisation :

Les fruits et les graines destinés à la production d'huilre raffinée sont très souvent de qualité inférieure. Il en résulte un taux élevé d'acides gras libres, que l'on est obligé d'éliminer par adjonction d'une base : la soude caustique généralement.
Huile et soude sont battues ensemble ; il en résulte une précipitation de pâte savonneuse, que l'on sépare de l'huile par centrifugation.
Là, encore des éléments nutritifs sont éliminés : matières colorantes et phosphatides.

Lavage - Séchage :

L'opération de neutralisation terminée, il reste toujours en suspension des particules de pâte savonneuse. L'huile est alors lavée à l'eau, puis séchée sous vide.

Décoloration :

Afin d'être commercialisables, les huiles obtenues, par la chaleur et les solvants, doivent être décolorées. Pour ce faire, elles sont mélangées à des terres argileuses activées par adjonction d'acide phosphorique (ou sulfurique) ou à des charbons actifs retenant les pigments colorés. Le mélange est ensuite filtré;
Malheureusement, un certain taux de matières grasses sont également retenues. Afin d'éviter de telles pertes, certaines industries utilisent directement des décolorants chimiques, tels le Bichromate de potassium ou le Thiosulfate de sodium.

Désodorisation :

Nous avons vu, au début du présent chapître, que les huiles, n'étant pas de première pression à froid, ont une odeur très forte et souvent désagréable. Ce défaut est accentué par l'utilisation de terres activées, conférant à ces huiles un goût terreux très caractéristique.
Elles sont alors chauffées à près de 200°. Puis, sous vide, leur est envoyée, dans la masse, de la vapeur d'eau portée à haute température. Son action est d'éliminer les composés odorants.
dans certains cas, le Chlorue de Zinc est également employé.

Recoloration :

Afin de donner à l'huile la belle couleur or que nous lui connaissons, on colore le produit résultant du raffinage au moyende curcumine, acide carruinique, orcéine, caroténoïdes, etc...

Malheureusement, c'est un produit pratiquement mort et nocif qui ne devrait en aucun cas bénéficier de l'appellation : huile alimentaire.

Avant d'être commercialisées, les huiles raffinées sont conditionnées dans des bouteilles plastiques.
Nulle précaution n'est à prendre pour leur conservation. Ces huiles étant totalement dénaturées par les traitements subis sont stabilisées et ne risquent aucune oxydation.
Et, pour ne prendre aucun risque, les industries ajoutent dans certains cas, un antioxydant afin d'éviter un éventuel rancissement .

POUAH ! c'est une véritable huile de vidange qui n'a aucun raport avec un produit sain.

Qu'en pensez-vous ?

Tout à fait d'accord!

Je suis intransigeante sur les huiles à la maison, du moins dans mon assiette et dans celle du BB parce que, pour les autres membres de la famille, c'est difficile au niveau du gout!

D'ailleurs, j'avoue que moi aussi j'ai parfois du mal! Surtout avec tournesol et colza. Olive et noix, noisette: pas de problème mais c'est normal vu qu'elles ont un gout sympa, du moins familier!


Et les autres huiles, ben... du coup j'ose pas les acheter de peur de détester!!

Et toi, lesquelles consommes-tu? Et en quelles quantités journalières, STP?

moi aussi je suis d'accord. Je pense tenter bientot l'huile de chanvre, on dit que c'est une des meilleures!

Il y a quelques années j'utilisais du tournesol, du maïs ou de l'olive classique. Ca avait pas trop de goût et c'était d'un monotone...Peu à peu j'ai remplacé par des huiles bio et ppf. Pour leur goût essentiellement et puis aussi pour des raisons de santé. Au début le goût décoiffe un peu et puis très vite on ne peut plus s'en passer !
L'olive c'est ma base mais j'ai toujours 1 ou 2 autres petites bouteilles au frais pour varier : sésame, noix, noisette, germe de blé, ou colza. J'en utilise certaines en cosméto aussi d'ailleurs, et d'autres que je n'utilise qu'en cosméto comme le jojoba.

Par contre je ne pense pas qu'il y ait d'huile meilleure que d'autres, elles ont toutes leur particularité et je crois plutôt qu'il faut les varier et pas se cantonner à une seule huile

Je n'utilise que des huiles bio 1ere pression à froid, l'olive beaucoup, mais aussi le sésame, la noix en assaisonement. J'aime bien la noisette dans les gateau.

Personnellement j'utilise l'huile d'olive BIO pour assaisonner mes céréales complètes (pâtes, riz, quinoa, millet) les légumes également, j'en verse une cuillère à soupe par repas, mon mari consomme de l'huile de noix dans ses salades, moi je les mange nature, j'achète également de l'huile de tournesol, 3 graines et sésame BIO. Je fais la pâtisserie avec de l'huile d'olive, la cuisson à l'étouffée aussi.
Je me sers de ces huiles comme produit de beauté, je les ai transvasé dans des petits flacons munis de pompe, étiquettés, c'est économique et très efficace surtout pour les peaux sèches et fragiles, j'en mets tous les soirs en remplacement d'une crême de nuit et une noisette le matin lorsque je suis à la maison, la peau est douce et souple. On peut également s'en servir pour faire des bains d'huile pour les cheveux une fois par mois,avant un shampooing, on applique l'huile tiède sur cheveux secs,raie par raie sur la tête et on s'enveloppe la tête d'une serviette tiède pendant environ 30 mn, puis on lave ses cheveux avec un shampooing BIO de préférence (uniquement pour cheveux secs et fragiles, à proscrire pour les cheveux gras).

NATURELLE a écrit:

sa consommation ne dépassait pas le pourtour méditérranéen.

D'autant plus qu'à cette époque, il n'y avait d'oliviers que dans ce qu'on appelle aujourd'hui le Moyen-Orient, dont cet arbre est originaire. Sur le reste du pourtour Méditerranéen, il y avait de belles, vastes et denses forêts, dominées par des chênes blancs pour la France actuelle. L'olivier n'aurait pu y trouver la lumière et la chaleur dont il a besoin.
Il n'a donc pu s'étendre autour du bassin méditerranéen qu'au fur et à mesure que les forêts d'Afrique du Nord et du sud de l'Europe disparaissaient.
La garrigue et le maquis d'aujourd'hui sont le résultat d'une dégradation irréversible en l'état actuel des choses, des paysages d'origine.

NATURELLE a écrit:

l'apparition, de l'huile d'arachide.

... qui elle s'est faite grâce à l'esclavage des populations d'Afrique, contraintes de travailler dans les plantations des colons pour "développer le commerce"...
ça ne revenait évidemment pas cher, puisque les esclaves, par définition, n'étaient pas payés.

Ceci pour la petite histoire... au cas où cela vous intéresse.

NATURELLE a écrit:

PAR SOLVANT :
-ACETONE
-BUTANE
-ESSENCE B (Essence de pétrole 60/80 ou hexane)
-ETHANOL (alcool Ethylique)
-ISOPROPANOL (Alcool Isopropylique)
-PROPANE
RAFFINAGE
Démucilagination
Neutralisation
Lavage - Séchage
Décoloration
Désodorisation
Recoloration

C'est beau, le progrès agro-alimentaire industriel...
MIAM !!!