des habitations
L'air intérieur de nos lieux de vie est pollué, ce n'est pas une nouveauté... Si dans les pays les plus développés, cette pollution est surtout d'origine chimique (produits d'entretien, isolation, décoration...), dans les autres, la cause provient essentiellement de l'utilisation de combustibles issus de la biomasse (bois, bouse de vache, résidus agricoles) et de charbon.
Or, au niveau mondial plus de trois milliards de personnes utilisent ces types de combustibles pour cuire leurs aliments et se chauffer avec des installations souvent peu performantes. En conséquence, les dernières estimations de l'organisation mondiale de la santé (OMS) font état d'environ 1,5 million de décès chaque année de ce fait.
Par le recours à ces combustibles, 11 pays (Afghanistan, Angola, Bangladesh, Burkina Faso, Chine, Ethiopie, Inde, Nigéria, Pakistan, République démocratique du Congo et RépubliqueUnie de Tanzanie), essentiellement d'Asie, concentrent à eux seuls 1,2 million de décès annuels.
Selon l'OMS, l’utilisation de combustibles modernes plus propres et plus efficaces tels que le biogaz, le gaz de pétrole liquéfié (GPL) et le pétrole lampant permettrait de limiter grandement la pollution des habitations et les pathologies qui lui sont liées : cancer du poumon, pneumonie et autres maladies pulmonaires. Aussi, la commission des Nations Unies sur le développement durable espère 'réduire de moitié le nombre de personnes n'ayant pas accès aux combustibles modernes de cuisson des aliments et rendre nettement plus accessibles les techniques de cuisson améliorées', d'ici à 2015.